Question de M. VALADE Jacques (Gironde - RPR) publiée le 05/10/1995

M. Jacques Valade appelle l'attention de Mme le ministre de la santé publique et de l'assurance maladie sur les vives préoccupations des médecins gériatres concernant l'avenir de la gériatrie. La reconnaissance de cette discipline s'avère désormais indispensable, et son enseignement ne saurait se limiter à quelques heures de séminaire. Il serait souhaitable qu'une véritable formation à caractère obligatoire soit instaurée, constituant ainsi une matière autonome enseignée durant le deuxième cycle des études médicales avec un volume horaire de trente à quarante heures sous forme de cours magistraux et d'enseignement interactif. Une meilleure formation permettrait de favoriser ainsi l'aptitude des futurs médecins hospitaliers ou libéraux à distribuer des soins adaptés aux besoins d'une population vieillissante. Il lui demande si elle entend prendre des mesures à ce sujet

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Transmise au ministère : Travail


Réponse du ministère : Travail publiée le 04/01/1996

Réponse. - Le ministre du travail et des affaires sociales informe l'honorable parlementaire qu'il envisage effectivement, conjointement avec le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, de mettre en place un enseignement obligatoire de gérontologie dès la rentrée universitaire 1996-1997. Cet enseignement s'adressera aux étudiants en médecine entrant en deuxième année de deuxième cycle des études médicales et couvrira la fin du deuxième cycle. Il est aussi prévu l'institution d'un séminaire obligatoire de deux jours, sur l'ensemble des sujets liés au vieillissement de la population. Dans chaque discipline, les enseignements comprendront également les problèmes les plus fréquemment rencontrés chez la personne âgée. Dans le cadre de la formation clinique, un stage hospitalier en médecine interne ou en gériatrie sera obligatoire. Ces dispositions permettront, lorsque ces étudiants auront obtenu leur diplôme de docteur en médecine, au début des années 2000, de disposer d'une génération de médecins, tant généralistes que spécialistes qui auront tous bénéficié d'une formation théorique et clinique à la gérontologie et seront aptes à prendre en charge une population vieillissante. Enfin, il ne faut pas oublier qu'actuellement les médecins qui souhaitent compléter leurs connaissances dans ce domaine ont la possibilité de préparer une capacité de gérontologie ou un diplôme d'études spécialisées complémentaires de gériatrie.

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