Question de M. HURIET Claude (Meurthe-et-Moselle - UC) publiée le 25/01/1996

M. Claude Huriet attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la situation des 4 000 maîtres auxiliaires exerçant leurs fonctions dans les collèges et lycées privés sous contrat. Leur situation devant l'emploi semble devenir de plus en plus précaire. C'est pourquoi, il semblerait opportun de prendre des mesures de contractualisation de ces personnels, analogues à celles prises par un de ses prédécesseurs, par le décret no 86-1008 du 2 septembre 1986. En conséquence, il lui demande de lui indiquer s'il entend arrêter des dispositions en ce sens.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 15/02/1996

Réponse. - Le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche a proposé ces deux dernières années des mesures budgétaires tendant à pérenniser ou à prolonger le plan d'intégration des maîtres contractuels de l'enseignement privé rétribués sur les échelles de rémunération des maîtres auxiliaires de 3e et 4e catégorie leur permettant d'accéder par liste d'aptitude exceptionnelle, à raison de 500 par an, soit à l'échelle de rémunération des adjoints d'enseignement, s'ils enseignaient dans l'enseignement général et technique, soit à celle des professeurs de lycée professionnel du premier grade, s'ils enseignaient dans l'enseignement professionnel. Le contexte financier très difficile dans lequel ont été élaborés les projets de loi de finances pour 1995 et 1996 n'a malheureusement pas permis de maintenir en vigueur cette possibilité de promotion. Il a été clairement indiqué, lors de la discussion budgétaire au Sénat, le 4 décembre dernier, que ces ajournements ne sauraient avoir un caractère définitif, et que le rétablissement de cette mesure serait l'une des priorités de l'éducation nationale pour le prochain projet de budget. La situation des délégués auxiliaires employés à titre précaire fait quant à elle l'objet de nombreuses demandes de la part des partenaires sociaux en faveur de la mise en oeuvre d'un plan de contractualisation qui leur permettrait d'avoir une garantie d'emploi et une meilleure couverture sociale. La réglementation ne permettant d'offrir un contrat d'enseignement qu'aux maîtres qui disposent des titres équivalents à ceux qui sont exigés des professeurs de l'enseignement public occupant des emplois correspondants, la seule voie possible en direction du contrat reste donc, en dehors des concours traditionnels, le concours spécifique. Dans cette perspective, un complément d'études leur permettant de présenter valablement leur candidature peut être assuré dans le cadre de la convention établie entre l'Etat et l'UNAPEC en application de l'article 15 de la loi no 59-1557 du 31 décembre 1959 modifiée et relative à la formation pédagogique et professionnelle des maîtres des établissements d'enseignement privés sous contrat. Ces maîtres n'ont donc pas vocation à rester longuement en situation précaire à partir du moment où ils utilisent les dispositifs qui leur sont proposés afin d'obtenir un contrat. Une étude est actuellement conduite en vue de réduire l'emploi précaire dans l'ensemble de la fonction publique. Les mesures qui seront éventuellement arrêtées feront l'objet d'une adaptation en faveur des personnels considérés de l'enseignement privé.

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