Question de M. PENNE Guy (Français établis hors de France - SOC) publiée le 25/01/1996

M. Guy Penne souhaiterait attirer tout particulièrement l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur les graves problèmes de fonctionnement que connaît actuellement le lycée français de Moscou. Faute de locaux convenables permettant d'assurer un enseignement dans de bonnes conditions, de nombreux problèmes sont exacerbés. Sécurité, capacité du lycée à accepter tous les enfants français souhaitant être scolarisés, nombreux sont les sujets qui ont amené l'administration du lycée et l'ambassade d'une part, les parents d'élèves de l'autre, à s'affronter très violemment au cours de la dernière année scolaire. Selon les services de l'ambassade une solution existe, mais elle dépend de la restitution de locaux confisqués à l'Eglise française de Moscou et actuellement utilisés conjointement par le successeur du KGB et la mairie de Moscou. Il souhaiterait que le ministre envisage une négociation en vue de la restitution des locaux confisqués, si cela est encore possible, ou toute autre forme de solution. Il souligne l'importance que représenterait, à la fois pour les relations franco-russes en général et pour la présence et la situation des Français à Moscou, l'existence d'un grand lycée disposant de locaux lui permettant de travailler sérieusement.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 21/03/1996

Réponse. - Conscient de la nécessité de disposer à Moscou d'un grand lycée capable d'accompagner l'implantation de nos compatriotes et d'accueillir les élèves russes qui souhaiteraient y être scolarisés, le ministère des affaires étrangères suit avec beaucoup d'attention l'évolution du lycée français de Moscou depuis le début des années 1990. Comme le sait l'honorable parlementaire, le développement de cet établissement est freiné par son implantation sur les deux derniers étages de la maison de France. Dès 1992, des démarches ont été entreprises pour obtenir le prêt de six classes supplémentaires dans deux écoles russes proches du lycée, dont la capacité d'accueil plafonne cependant à quatre cents élèves. Diverses hypothèses ont été envisagées pour l'augmenter. La plus cohérente semble la restitution des bâtiments à vocation scolaire de la paroisse Saint-Louis-des-Français, qui pourraient accueillir sept cents élèves, tandis que la maternelle serait maintenue dans la maison de France : la capacité totale, portée à environ neuf cents élèves, correspondrait à ce que l'on peut attendre d'un lycée situé dans une capitale essentielle au rayonnement extérieur de la France. En attendant l'aboutissement des négociations en cours et afin de clarifier le rôle des parents d'élèves et de l'administration dans le fonctionnement du lycée, l'établissement a été doté de l'autonomie financière en février 1996 et sera désormais géré directement par l'agence pour l'enseignement français à l'étranger, qui affectera un nouveau proviseur à la prochaine rentrée.

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