Question de M. HURIET Claude (Meurthe-et-Moselle - UC) publiée le 21/03/1996

M. Claude Huriet appelle de nouveau l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la disparition du jeune enfant tibétain de six ans reconnu comme le XIe panchen-lama. Ce jeune enfant, Gedhun Choekyi Nyima, reconnu au terme des rituels traditionnels du bouddhisme tibétain par sa Sainteté le dalaï lama comme le successeur du Xe panchen-lama, seconde autorité spirituelle du Tibet, a disparu, ainsi que sa famille, en juillet 1995. Depuis cette date, personne ne l'a plus jamais revu. Il peut de facto être considéré comme le plus jeune prisonnier politique du monde. Eu égard aux violations permanentes des droits inaliénables de la personne humaine au Tibet et devant une situation d'autant plus intolérable qu'elle implique un très jeune enfant, il lui demande si le gouvernement français envisage d'exiger des autorités de la République populaire de Chine, à l'occasion de tout contact avec elles, que la preuve formelle soit apportée que cet enfant est toujours en vie et en bonne santé. Il lui demande également d'user de l'influence de la France pour que la sécurité et la liberté du jeune panchen-lama et de sa famille soient garanties.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 18/04/1996

Réponse. - L'honorable parlementaire a bien voulu attirer l'attention du ministre sur les violations des droits de l'homme par la Chine au Tibet, ainsi que sur la situation de Gedhun Choekyi Nyima, que le Dalaï-Lama avait reconnu en mai dernier comme le successeur du Xe Panchen-Lama. La France suit avec attention la situation des droits de l'homme partout dans le monde et souhaite que la liberté religieuse et la spécificité culturelle du Tibet soient respectées par le gouvernement chinois. La France agit également en concertation avec ses partenaires de l'Union européenne. Dans le cadre d'un dialogue spécifique sur les droits de l'homme que l'Union européenne entretient avec la Chine, le problème du Tibet a été abordé lors d'une session qui s'est tenue en janvier dernier à Pékin et les représentants de l'union ont exprimé leur préoccupation sur le sort du peuple tibétain, et en particulier sur la situation de ce jeune enfant. La France souhaite que s'établisse un dialogue constructif entre les autorités chinoises et le Dalaï-Lama, chef spirituel des Tibétains et prix Nobel de la paix, internationalement reconnu comme un interlocuteur pacifique et modéré.

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