Question de M. SERGENT Michel (Pas-de-Calais - SOC) publiée le 05/12/1996

M. Michel Sergent appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur l'insuffisance des moyens dont sont dotés les établissements en matière d'informatique scolaire. Les quelque 400 000 ordinateurs recensés il y a deux ans dans les lycées, collèges ou écoles vieillissent et les trois quarts du matériel se composent de processeurs 80 286, 80 386, voire 8 086. Il faut signaler également que 30 % des établissements disposent d'un lecteur de CD-ROM et seulement 16 % d'un modem. Il lui rappelle que dans son projet intitulé " Nouveau contrat pour l'école ", il est indiqué " l'équipement des établissements est renforcé afin de garantir à tous l'égalité d'accès aux technologies audiovisuelles et à l'informatique ". Or, sur le budget annuel de 1,1 milliard de francs attribué en 1996 à ce programme, 20 millions seulement ont été consacrés aux techniques audiovisuelles et multimédias. En conséquence, il lui demande les mesures qu'il compte prendre afin de renforcer et de généraliser l'enseignement de l'informatique à l'école.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 30/01/1997

Réponse. - L'existence de matériels de plus en plus puissants, de produits et de services conviviaux et de moins en moins chers, l'extension rapide de l'équipement multimédia dans le milieu familial, le développement de réseaux constituent autant de techniques qui s'intègrent dans notre vie quotidienne et sont indispensables dans l'exercice de notre vie professionnelle. L'éducation nationale doit poursuivre dans ce nouvel environnement technologique l'objectif qui a été défini dans le " nouveau contrat pour l'école ", d'assurer à tous l'égalité d'accès aux usages liés aux moyens modernes d'information et de communication, quelles que soient les situations géographiques et sociales des élèves et des étudiants. Au coeur de la réflexion nécessaire à la poursuite de cet objectif se trouvent les compétences que l'école doit donner aux élèves dans ces domaines pour en faire les citoyens de demain, à la fois vigilants et adaptés au monde qui les entoure. L'école devra leur permettre de développer jugement et sens critique face au flux d'informations auquel ils seront soumis, d'utiliser les outils modernes qui deviendront courants dans leurs futures vies professionnelle et privée. Ces dernières années ont vu se dérouler, en France, beaucoup d'expérimentations réussies. Cependant, les enjeux invitent aujourd'hui à passer à une phase plus marquée de généralisation. Trois axes s'imposent dorénavant qui représentent l'architecture de la politique suivie par le ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche dans ce domaine : développer les usages liés aux technologies d'information et de communication en faisant porter un effort particulier sur le développement des réseaux informatiques. Il s'agit de connecter les machines des établissements scolaires entre elles, par des réseaux locaux informatiques et le réseau Internet. L'appel à propositions du ministère de l'industrie sur les autoroutes et services de l'information a été l'occasion de mobiliser les académies et de les engager à mener une réflexion en liaison avec les collectivités locales sur la mise en réseau des établissements scolaires et leur accès à Internet. Un projet de mise en réseau des lycées, collèges et écoles a été élaboré dans ce cadre avec une forte implication de treize académies. Ce projet, qui a été labellisé par le ministère de l'industrie comme l'une des trois grandes plates-formes nationales, a permis de mener avec l'ensemble des partenaires concernés une réflexion sur les usages pédagogiques et sur les dispositifs humains et matériels à mettre en place. Ce projet doit s'étendre progressivement à l'ensemble des vingt-huit académies d'ici à la fin de la présente année scolaire. A la fin de l'année 1996, plus de 1 000 établissements scolaires disposent d'un accès au réseau dans ce cadre. Le souhait du ministère est d'aboutir au raccordement du parc informatique de l'ensemble des établissements du second degré et d'un nombre significatif d'écoles à échéance de deux ou trois ans. Ces connexions devront permettre de favoriser la communication entre les classes, l'accès à des ressources multimédias internes et externes à l'établissement, le développement de télé-services tels que l'assistance technique et pédagogique, la télé-formation ou le télé-enseignement ; informer et former le plus grand nombre de responsables, d'enseignants et de personnels administratifs en intégrant les potentialités offertes par les technologies d'information et de communication elles-mêmes, et ce afin que chacun puisse trouver le moyen d'améliorer son action pédagogique quotidienne. Les enseignants doivent prendre en compte ces nouveaux instruments d'accès au savoir dans leurs pratiques professionnelles quotidiennes. L'importance de la formation initiale et continue des enseignants dans le processus de diffusion de l'usage des nouvelles technologies est donc fondamentale. En France, dans chaque académie, des structures prennent en charge la formation des enseignants, et dans ce cadre, en particulier, la dimension relative aux applications pédagogiques de l'informatique : ce sont les instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) pour la formation initiale, et les missions académiques de formation des personnels de l'éducation nationale (MAFPEN), pour la formation continue. Il s'agit de donner aux enseignants et aux élèves-professeurs les éléments qui doivent leur permettre de comprendre les mutations en cours et à venir qui découlent de la généralisation des usages des technologies de l'information et de la communication. Dans ce cadre, l'objectif est de former tous les enseignants et non pas les plus motivés ou les plus enthousiastes et de développer les compétences et les aptitudes qui leur permettront d'intégrer les évolutions à venir dans leur pratique quotidienne. Aider à la production de ressources pédagogiques de qualité, quels que soient les supports, en s'appuyant sur les communautés disciplinaires et les opérateurs techniques publics et privés. Le développement des usages repose sur l'existence de ressources pédagogiques de qualité et sur la facilité de leur accès. Le rôle du ministère est essentiel et s'articule autour de trois aspects : soutien et promotion de la production de ressources pédagogiques, aide au repérage dans les produits et services existants, négociation des droits d'usage des produits pédagogiques. Les moyens dont les établissements doivent disposer en matière d'équipement informatique s'inscrivent dans ces orientations. D'ores et déjà, un effort important a été réalisé ces dernières années, dont le recensement effectué il y a plus de deux ans ne rend pas compte complètement. En effet, les estimations montrent que les collectivités locales et l'Etat ont considérablement développé en commun leurs efforts : sur la dernière année, plus de 40 000 micro-ordinateurs multimédias seraient ainsi venus compléter ou remplacer le parc informatique des établissements. Les moyens particuliers dégagés par le nouveau contrat pour l'école, 48 MF en 1996 pour les mesures 59 et 60 concernant l'ouverture de toutes les options aux lycéens et 60 MF en 1995 pour la politique audiovisuelle et multimédia, s'intègrent dans cet effort général. L'éducation nationale s'est donc engagée activement dans la préparation des jeunes aux mutations qui s'annoncent. ; puisse trouver le moyen d'améliorer son action pédagogique quotidienne. Les enseignants doivent prendre en compte ces nouveaux instruments d'accès au savoir dans leurs pratiques professionnelles quotidiennes. L'importance de la formation initiale et continue des enseignants dans le processus de diffusion de l'usage des nouvelles technologies est donc fondamentale. En France, dans chaque académie, des structures prennent en charge la formation des enseignants, et dans ce cadre, en particulier, la dimension relative aux applications pédagogiques de l'informatique : ce sont les instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) pour la formation initiale, et les missions académiques de formation des personnels de l'éducation nationale (MAFPEN), pour la formation continue. Il s'agit de donner aux enseignants et aux élèves-professeurs les éléments qui doivent leur permettre de comprendre les mutations en cours et à venir qui découlent de la généralisation des usages des technologies de l'information et de la communication. Dans ce cadre, l'objectif est de former tous les enseignants et non pas les plus motivés ou les plus enthousiastes et de développer les compétences et les aptitudes qui leur permettront d'intégrer les évolutions à venir dans leur pratique quotidienne. Aider à la production de ressources pédagogiques de qualité, quels que soient les supports, en s'appuyant sur les communautés disciplinaires et les opérateurs techniques publics et privés. Le développement des usages repose sur l'existence de ressources pédagogiques de qualité et sur la facilité de leur accès. Le rôle du ministère est essentiel et s'articule autour de trois aspects : soutien et promotion de la production de ressources pédagogiques, aide au repérage dans les produits et services existants, négociation des droits d'usage des produits pédagogiques. Les moyens dont les établissements doivent disposer en matière d'équipement informatique s'inscrivent dans ces orientations. D'ores et déjà, un effort important a été réalisé ces dernières années, dont le recensement effectué il y a plus de deux ans ne rend pas compte complètement. En effet, les estimations montrent que les collectivités locales et l'Etat ont considérablement développé en commun leurs efforts : sur la dernière année, plus de 40 000 micro-ordinateurs multimédias seraient ainsi venus compléter ou remplacer le parc informatique des établissements. Les moyens particuliers dégagés par le nouveau contrat pour l'école, 48 MF en 1996 pour les mesures 59 et 60 concernant l'ouverture de toutes les options aux lycéens et 60 MF en 1995 pour la politique audiovisuelle et multimédia, s'intègrent dans cet effort général. L'éducation nationale s'est donc engagée activement dans la préparation des jeunes aux mutations qui s'annoncent.

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