Question de Mme BIDARD-REYDET Danielle (Seine-Saint-Denis - CRC) publiée le 30/01/1997

Mme Danielle Bidard-Reydet attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé et à la sécurité sociale sur le grave dysfonctionnement du service des urgences de l'hôpital Avicenne en Seine-Saint-Denis. Dans la nuit du 27 au 28 décembre 1996, une habitante de Pantin en crise de dépression suicidaire est transportée à la demande de sa famille au service des urgences de l'hôpital Avicenne. Le manque de locaux adaptés et l'insuffisance quantitative et qualitative en personnel médical et paramédical ont eu de graves conséquences. Cette patiente laissée seule dans une salle de bain, à proximité de produits dangereux, se serait immolée par le feu. Elle est décédée de ses graves brûlures. Ce tragique accident ne peut rester sans suite. Depuis près de dix ans, plusieurs rapports ont mis l'accent sur les graves insuffisances de l'accueil et du fonctionnement des urgences. Sur cent services de l'Ile-de-France, seuls cinq auraient des locaux adaptés. Les personnels y travaillant manquent le plus souvent d'une formation spécifique permettant d'accueillir les malades, de leur apporter le réconfort et les informations utiles à leur apaisement psychologique. Au moment des faits, l'équipe médicale d'Avicenne avait en charge une vingtaine de patients en cours ou en attente de soins, dont plusieurs nécessitaient une prise en charge immédiate. Comme c'est trop souvent le cas, chaque agent était en surcharge de travail. L'hôpital Avicenne doit pouvoir assurer le bon fonctionnement de ses services de pointe, notamment la cancérologie et les urgences. Pour celles-ci, c'est le quadruplement des surfaces affectées qui serait nécessaire. C'est l'accroissement des effectifs et le renforcement de la formation du personnel médical et paramédical qu'il faudrait obtenir pour assurer la sécurité et l'efficacité des soins de tous les patients. Or les sommes attribuées au service des urgences de l'hôpital Avicenne sont très insuffisantes et ne permettent pas de répondre aux besoins qui y sont en constante augmentation. Il est particulièrement regrettable que les demandes locales de renfort de l'encadrement aient été ignorées, laissant ainsi cet établissement en dessous des normes nationales. Elle lui demande quelles mesures il compte prendre pour garantir le nécessaire renforcement en personnel médical et paramédical du service des urgences de l'hôpital Avicenne.

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La question est caduque

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