Question de M. LAURET Edmond (La Réunion - NI) publiée le 27/02/1997

M. Edmond Lauret attire l'attention de M. le ministre de la culture sur la polémique qui est née récemment à Nantes au sujet de la tarification des places de cinéma. Le groupe UGC offrait la possibilité de visionner, pour le prix modique de dix francs, des films sortis il y a six mois. Cette pratique, si elle se généralise, ne risque-t-elle pas de fragiliser le cinéma français (les superproductions américaines n'ont, elles, aucun mal à remplir les salles, et ce quel que soit le prix de la place. Independance Day et Mission impossible sont là pour en témoigner), en incitant les spectateurs à changer de comportement et à attendre quelques mois pour visionner un film à un moindre coût ? Il lui demande quelle est sa position face à ce problème.

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Réponse du ministère : Culture publiée le 02/05/1997

Réponse. - Les problèmes soulevés par les pratiques tarifaires de certains exploitants ont suscité l'inquiétude de nombreux professionnels, producteurs, distributeurs et exploitants. Le Centre national de la cinématographie a été saisi de cette question et procède à un examen des conditions dans lesquelles pourraient s'harmoniser les impératifs d'une rémunération des ayants-droit au pourcentage de la recette, et le respect de l'ordonnance de 1986 instaurant la liberté des prix. Des réunions avec les professionnels ont été récemment organisées sur ce point et les services du CNC sont en relation sur ce sujet avec ceux de la direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes. Par ailleurs, une étude est en cours sur les effets des pratiques tarifaires menées par UGC à Nantes, afin de savoir dans quelle mesure celles-ci auraient un effet négatif sur la fréquentation des films en exclusivité.

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