Question de Mme DUSSEAU Joëlle (Gironde - RDSE) publiée le 10/07/1997
Mme Joëlle Dusseau attire l'attention de Mme le ministre de la jeunesse et des sports sur le problème du dopage. Le dopage - qui semble de plus en plus se développer - non seulement fausse les règles élémentaires du sport mais entraîne des risques graves pour les athlètes, voire des décès. Les modes de contrôle actuels sont fortement critiqués car peu efficaces. Il convient de durcir la lutte contre le dopage et de trouver des parades pour sanctionner tous les fraudeurs : des contrôles tant physiques (croissance des os longs liée à l'absorption d'une hormone de croissance) que sanguins (mise en place d'une législation légalisant la prise de sang et son analyse) sont possibles sans oublier un suivi médical régulier. Elle lui demande quelles mesures elle entend prendre pour lutter contre ce fléau et sanctionner fortement les sportifs dopés tout comme les médecins et les dirigeants encourageant directement ou indirectement ces pratiques.
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Réponse du ministère : Jeunesse publiée le 11/09/1997
Réponse. - Le renforcement sensible de la prévention et de la lutte contre le dopage qui touche tous les sports, tous les âges et tous les niveaux de pratique, sera une priorité du Gouvernement se traduisant dans plusieurs mesures. La révision, programmée pour 1998, de la loi no 89-432 du 28 juin 1989 relative à la prévention et à la répression de l'usage de produits dopants, permettra, en particulier, la constitution d'un comité d'éthique composé de personnalités qualifiées et indépendantes, qui aura droit de regard et d'intervention sur tout ce qui a trait au dopage. Trois types de mesures ont, en outre, été déterminées pour application immédiate : un dispositif de surveillance médicale et biologique des sportifs de haut niveau : 300 sportifs bénéficieront dès l'automne 1997 d'un suivi médical et biologique préventif. Ce dispositif sera complété par un renforcement des contrôles inopinés hors compétitions. Ces actions sont les seules qui peuvent permettre de détecter les substances dopantes majeures. Le renforcement de la recherche, principalement dans le domaine du dépistage des substances indétectables à l'heure actuelle (hormones de croissance, EPO, ...). Le lancement d'une campagne de prévention-éducation s'appuyant sur la réalisation d'un matériel éducatif performant, la prise en compte d'une composante prévention-dopage dans l'enseignement aux médecins du sport, aux éducateurs sportifs, aux professeurs, aux étudiants en médecine et en STAPS. Un guide méthodologique de prévention du dopage pour les acteurs du sport est en cours de réalisation. Il servira de support pédagogique à la démarche d'éducation pour la santé par les médecins du sport et tous les autres éducateurs.
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