Question de Mme CERISIER-ben GUIGA Monique (Français établis hors de France - SOC) publiée le 24/07/1997

Mme Monique Cerisier-ben Guiga appelle l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur le fonctionnement de l'école Pierre Loti d'Istanbul où les tensions s'aggravent faute, semble-t-il, d'une concertation suffisante entre l'administration et les parents d'élèves. Ceux-ci s'inquiètent de la perte de postes d'instituteurs résidents par l'établissement, de la surcharge de certaines classes du primaire et du manque d'information sur la gestion de l'établissement. Elle lui demande quelles mesures il envisage de prendre pour remédier aux préoccupations des parents des élèves de l'école Pierre Loti.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 11/09/1997

Réponse. - L'agence pour l'enseignement français à l'étranger se préoccupe des inquiétudes exprimées au sujet du fonctionnement du lycée Pierre-Loti mais les éléments dont elle dispose devraient être de nature à rassurer l'honorable parlementaire. Les résultats pédagogiques de cet établissement sont excellents comme en témoigne le pourcentage de réussite au baccalauréat : 100 % de réussite en juin 1996, 98 % en juin 1997. Son succès ne se dément pas auprès des familles turques qui cherchent à y inscrire leurs enfants, malgré les incertitudes que crée à Istanbul un projet de loi sur l'allongement de la scolarité, dans un contexte qui peut être générateur de tensions. Quant à la concertation dans l'établissement, l'agence y attache, comme l'honorable parlementaire, une importance particulière. Elle ne méconnaît pas l'existence de quelques difficultés, qui peuvent être d'ordre relationnel, mais observe que les règlements et le cadre institutionnel sont respectés : deux commissions permanentes, un conseil d'établissement par trimestre, des réunions régulières du comité de gestion, auxquelles participent le consul général et le conseiller culturel, devraient assurer une large circulation de l'information. Les nombreuses activités périscolaires comme les manifestations de fin d'année traduisent un esprit de participation de la part d'une majorité des membres de la communauté scolaire. Si deux postes d'instituteurs résidents n'ont pas été reconduits ces deux dernières années, cela est dû à des démissions au cours du premier trimestre, donc trop tardivement pour qu'il puisse être procédé à un nouveau recrutement, mais les enseignants appelés à pallier ces défaillances ont donné toute satisfaction. Il convient à ce propos de noter qu'avec six expatriés, trente-trois résidents et deux coopérants du service national pour 823 élèves, le lycée Pierre-Loti d'Istanbul se trouve plus favorablement doté par l'agence que la moyenne des établissements européens. Quant à la surcharge des classes dont il est fait état, celle-ci reste moins critique que dans certains établissements en France et l'ouverture d'une dix-septième classe à la prochaine rentrée devrait la rendre plus supportable. On peut espérer qu'une meilleure perception des éléments ainsi évoqués permettra à toutes les composantes de la communauté scolaire et en premier lieu aux parents d'élèves, d'affirmer dans un esprit constructif leur souci de participation à la vie de l'établissement.

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