Question de M. PLASAIT Bernard (Paris - RI) publiée le 31/07/1997

M. Bernard Plasait appelle l'attention de Mme le ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement sur l'importance de mener des politiques publiques alternatives en matière de pollution de l'air. A cet effet, il conviendrait de développer un réseau de transports en commun réellement alternatif au véhicule automobile, sur le plans qualitatif comme sur le plan quantitatif (sécurité, confort...). En outre, il serait nécessaire d'améliorer la fluidité de circulation sur les sites existants, en repensant le partage de la voirie. Il serait également souhaitable de proposer aux automobilistes des itinéraires de remplacement, par exemple grâce à une gestion électronique du trafic en temps réel. Enfin, et surtout, il serait important de créer des emplacements de parking souterrains ou en étages pour le stationnement de longue durée, dans le but de réserver la voirie de surface aux rotations rapides et commerciales. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui indiquer si elle entend donner des instructions en ce sens.

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Transmise au ministère : Équipement


Réponse du ministère : Équipement publiée le 25/12/1997

Réponse. - La pollution de l'air des villes en général, et à Paris en particulier, ne pourra être atténuée de façon significative que par des actions multiples et globales, s'inscrivant dans le cadre d'un programme cohérent à moyen et long terme ; c'est l'objectif des travaux actuellement engagés par le préfet de la région Ile-de-France, dans le cadre du plan des déplacements urbains (PDU) d'Ile-de-France, auxquels seront associées les collectivités territoriales. Ce PDU devra, notamment, examiner la question du partage de la voirie routière entre les différents utilisateurs, pour offrir une plus large place aux cyclistes et aux transports collectifs, mieux gérer le transport et la livraison des marchandises et mieux organiser le stationnement, tout en prenant garde, par ailleurs, à ne pas induire par ce type d'équipement la circulation automobile, dont on cherche, justement à contenir la progression. Sans attendre les développements induits par cette réflexion, le Gouvernement a d'ores et déjà pris des mesures en Ile-de-France qui vont au-delà de celles prévues par la loi sur l'air : une tarification à 50 % a été mise en place lors d'un pic de pollution de niveau 2 constaté cet été et la gratuité des transports collectifs a été appliquée sur l'ensemble de la région Ile-de-France lors du pic de pollution de niveau 3 constaté à l'automne.

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