Question de M. GRUILLOT Georges (Doubs - RPR) publiée le 21/08/1997

M. Georges Gruillot demande à Mme le ministre de la culture et de la communication de bien vouloir lui préciser les mesures qu'elle entend énoncer en faveur de la politique de restauration des oeuvres d'art appartenant aux collections des musées nationaux. Il le remercie de lui préciser le montant du budget consacré à cette politique et de lui indiquer également les filières de formation et d'emploi qui peuvent être développées dans ce secteur d'activité.

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Réponse du ministère : Culture publiée le 09/10/1997

Réponse. - Le montant des dotations consacrées par l'Etat à la restauration des collections appartenant aux musées nationaux s'élève à 31,5 MF en 1997, dont 3 MF pour les collections de l'Etablissement public du musée et du domaine national de Versailles et 15,9 MF pour celles du musée du Louvre, 12,6 MF étant consacrés aux oeuvres réparties dans les trente-deux autres musées nationaux. Il convient de rappeler, à cette occasion, l'importance du programme de restauration en cours des oeuvres du musée du Louvre, dans le cadre du redéploiement de ses collections, et la mise en chantier d'un vaste programme de restauration de toutes les collections du musée national des arts asiatiques Guimet, établi sur trois ans, à l'occasion de la rénovation de cet établissement. Cette politique de restauration se traduit également par la recherche d'une organisation plus efficace et par de nouveaux investissements : 1o la fusion prévue pour 1998 du service de restauration et du laboratoire de recherche des musées de France. La création qui en résulte d'un service unifié de recherche et de restauration des musées de France (S2RMF) doit permettre de constituer un pôle d'excellence en matière de recherche et de restauration, mis au premier chef au service des collections nationales et de leurs oeuvres les plus prestigieuses. La création de ce nouveau service, sur le modèle de ceux existant en Italie, en Belgique, au Canada et aux Etats-Unis, favorisera notamment le développement d'une véritable politique de conservation préventive des oeuvres, en autorisant une meilleure connaissance des conditions d'emploi des matériaux utilisés pour leur restauration et de leur mise en réserve, leur présentation, leur transport. Ce regroupement vise à garantir la qualité technique des actions de l'Etat par une pratique renforcée de l'interdisciplinarité appliquée aux collections, notamment nationales ; 2o la création, sur 2 500 mètres carrés, d'un nouveau complexe d'ateliers de restauration dans les locaux du pavillon de Flore au palais du Louvre : la vocation de ces ateliers, pratiquant des spécialités variées (peinture, sculpture, archéologie, mobilier et tapisserie-garniture, métaux modernes, arts graphiques), est, d'une part, de constituer un centre de conservation-restauration de proximité pour le musée du Louvre, seul grand musée au monde à n'en pas être pourvu actuellement, et, d'autre part, d'accueillir les oeuvres des autres musées nationaux, en facilitant les confrontations et en permettant des traitements particuliers, favorisés par la proximité des services du laboratoire de recherche. Certaines oeuvres, insignes, des musées de collectivités locales pourront également y être traités. L'ouverture de ces ateliers, en ce qui concerne la première phase du programme, est prévue pour l'automne 1998, l'opération devant être achevée pour l'an 2000 ; 3o les filières de formation et d'emplois des restaurateurs : les principales filières de formation sont les suivantes : l'institut de formation des restaurateurs d'oeuvres d'art (IFROA), département de l'Ecole nationale du patrimoine, accueille, sur concours, une vingtaine de restaurateurs dans plusieurs sections : peinture, sculpture, art graphique, photographie, arts du feu, métal, textile. Le cursus est de quatre ans ; l'université Paris-I accueille, dans le cadre d'une maîtrise de sciences et techniques, une trentaine d'élèves sélectionnés sur dossier. Ils sont répartis dans plusieurs spécialités (archéologie, peinture, sculpture, textile, art graphique) ; certaines écoles des beaux arts proposent des formations spécialisées dans un seul type de patrimoine (peinture à Avignon, sculpture à Tours) ; l'université Paris-I organise un diplôme d'études supérieures scientifiques (DESS) de conservation préventive ; 4o les filières d'emplois : la grande majorité des restaurateurs exercent leur profession sous un statut libéral. Un statut de fonctionnaire d'Etat de catégorie B permet de recruter des techniciens d'art, encadrés par des chefs de travaux d'art de catégorie A, dont le profil répond à celui des métiers d'art. Au niveau territorial, les vingt-cinq centres régionaux de restauration recrutent des restaurateurs sur contrat, après appels à candidatures et travaux probatoires permettant une vérification de leur formation et de leur expérience professionnelle. Les restaurateurs sont, dans ce cas, salariés de collectivités locales ou de structures de droit privé (associations, groupement d'intérêt public culturel). ; spécialisées dans un seul type de patrimoine (peinture à Avignon, sculpture à Tours) ; l'université Paris-I organise un diplôme d'études supérieures scientifiques (DESS) de conservation préventive ; 4o les filières d'emplois : la grande majorité des restaurateurs exercent leur profession sous un statut libéral. Un statut de fonctionnaire d'Etat de catégorie B permet de recruter des techniciens d'art, encadrés par des chefs de travaux d'art de catégorie A, dont le profil répond à celui des métiers d'art. Au niveau territorial, les vingt-cinq centres régionaux de restauration recrutent des restaurateurs sur contrat, après appels à candidatures et travaux probatoires permettant une vérification de leur formation et de leur expérience professionnelle. Les restaurateurs sont, dans ce cas, salariés de collectivités locales ou de structures de droit privé (associations, groupement d'intérêt public culturel).

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