Question de M. PLASAIT Bernard (Paris - RI) publiée le 18/09/1997
M. Bernard Plasait appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur l'opportunité de dispenser aux élèves de terminale et aux nouveaux bacheliers une information sur le contenu, la finalité et les perspectives de poursuite d'études ou de débouchés professionnels des diverses filières post baccalauréat. A cet égard, il conviendrait de généraliser progressivement à tous les lycéens de terminale au moins deux journées d'information obligatoires - prises sur le temps scolaire - sur les filières post-baccalauréat, en prévoyant la visite des établissements concernés. En outre, il serait utile de formaliser la semaine d'accueil et d'information à l'université et de la rendre obligatoire pour tous les nouveaux étudiants. Il serait également nécessaire de prendre en compte l'évolution des voeux d'orientation des lycéens de terminale et des bacheliers, et de développer des entretiens personnalisés sur leur orientation. Enfin, il conviendrait de développer les moyens des services communs universitaires d'information et d'orientation (SCUIO) et de les généraliser dans chaque université, et également d'instituer un correspondant enseignant du SCUIO dans chaque unité de formation et de recherche (UFR). En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui préciser l'état de ses réflexions sur ce sujet.
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Réponse du ministère : Éducation publiée le 27/11/1997
Réponse. - L'action à mener auprès des élèves de terminale et des bacheliers doit se faire dans deux directions complémentaires : tout d'abord il est essentiel qu'un effort particulier soit accompli dès le lycée afin de préparer les jeunes à leur choix d'orientation. L'information doit être renforcée ; dans ce sens des initiatives nouvelles sont développées telles les journées portes ouvertes des universités ou encore à l'initiative du ministère la distribution généralisée de fiches d'information par série de bac. A cet effort d'information doit s'adjoindre une action éducative pour aider les jeunes à construire leur projet personnel. C'est le sens de la démarche d'éducation à l'orientation qui est initiée au lycée depuis la précédente rentrée scolaire, en prolongement de l'action menée au collège. Avant l'entrée à l'université, certaines universités mettent en place des dispositifs d'information et d'orientation dès les mois de juin-juillet, afin de compléter l'information des nouveaux bacheliers avant leur inscription administrative, de permettre à des étudiants encore hésitants d'affiner leur choix et de proposer éventuellement des solutions spécifiques (stages ou année de mises à niveau, orientations, alternatives...) aux publics les plus susceptibles de rencontrer des difficultés. Dans ce cadre, des entretiens individuels peuvent être proposés, parfois de manière systématique, avec les enseignants ou les conseillers d'orientation psychologues. D'autre part, certaines universités laissent la possibilité aux étudiants de modifier leur inscription administrative et donc de changer de DEUG après une expérience de quelques semaines d'enseignement, cela toutefois dans la limite des capacités d'accueil des différentes filières. La réforme introduite par l'arrêté du 9 avril 1997 sur les DEUG, licence et maîtrise organise pour les étudiants de première année de DEUG une procédure de réorientation à l'issue du premier semestre. Celui-ci permet à l'étudiant de découvrir la discipline choisie, de vérifier sa vocation et de trouver, s'il le souhaite, des possibilités de réorientation précoces. A cet effet seront notamment ouvertes de nouvelles sections d'IUT (au moins une par académie) au mois de février 1998. Prévue par les textes sur la rénovation pédagogique de 1992, la semaine d'accueil est actuellement généralisée à l'ensemble des universités. Elle répond à un objectif d'intégration plus rapide des élèves à la vie de l'établissement. Son organisation relève de l'initiative des universités dans le cadre de leur autonomie administrative et pédagogique. Les dispositifs mis en place font intervenir services communs, scolarités, enseignants, associations d'étudiants, CROUS, mutuelles et autres services pour dispenser aux nouveaux étudiants toutes les informations pratiques et pédagogiques dont ils ont besoin et pour les aider à effectuer leurs démarches administratives. La durée de la période d'accueil peut varier sensiblement selon les universités ou les filières, mais dans la pratique elle constitue très souvent un " passage obligé " pour le nouvel étudiant. L'effort d'amélioration de l'accueil et de l'intégration des nouveaux bacheliers a également conduit de nombreuses universités à mettre en place un tutorat d'accueil pendant les premières semaines qui suivent la rentrée universitaire. Le développement, au sein des universités, d'une politique d'information, d'accueil, d'orientation et d'insertion professionnelle des étudiants fait partie des grandes priorités définies par la politique contractuelle qui est mise en oeuvre par l'Etat et les établissements publics d'enseignement supérieur. Le renforcement des moyens des SCUIO, actuellement implantés dans toutes les universités, est ainsi encouragé dans le cadre du contrat qui est, pour l'université, l'occasion de définir un ensemble de stratégies cohérentes en matière de formation, de recherche et de gestion de l'établissement. Les mutations profondes du monde économique et des conditions d'insertion professionnelle à la sortie des études, la massification et la diversification des publics de l'université sont autant de facteurs qui entraînent un élargissement et une complexification de ses missions. La mise en oeuvre des programmes d'action de l'université en matière d'accueil, de suivi des étudiants et de préparation de leur insertion professionnelle requière aujourd'hui la recherche de synergies entre les différents acteurs qui concourent à leur réalisation : services de scolarité, SCUIO, composantes et enseignants, services emploi et stages, cellules de relations avec les entreprises, etc. Aussi l'action des SCUIO se tourne de plus en plus vers la constitution de réseaux de relais, notamment avec les enseignants de l'université, auxquels des formations spécifiques peuvent être proposées, par exemple pour l'animation de sessions d'aide à la recherche d'emploi ou de modules d'aide à la construction du projet professionnel de l'étudiant. Ces initiatives permettent une démultiplication de ce type d'actions, qui tendent aujourd'hui à s'intégrer de plus en plus souvent dans les cursus et touchent de ce fait un plus grand nombre d'étudiants. ; oeuvre par l'Etat et les établissements publics d'enseignement supérieur. Le renforcement des moyens des SCUIO, actuellement implantés dans toutes les universités, est ainsi encouragé dans le cadre du contrat qui est, pour l'université, l'occasion de définir un ensemble de stratégies cohérentes en matière de formation, de recherche et de gestion de l'établissement. Les mutations profondes du monde économique et des conditions d'insertion professionnelle à la sortie des études, la massification et la diversification des publics de l'université sont autant de facteurs qui entraînent un élargissement et une complexification de ses missions. La mise en oeuvre des programmes d'action de l'université en matière d'accueil, de suivi des étudiants et de préparation de leur insertion professionnelle requière aujourd'hui la recherche de synergies entre les différents acteurs qui concourent à leur réalisation : services de scolarité, SCUIO, composantes et enseignants, services emploi et stages, cellules de relations avec les entreprises, etc. Aussi l'action des SCUIO se tourne de plus en plus vers la constitution de réseaux de relais, notamment avec les enseignants de l'université, auxquels des formations spécifiques peuvent être proposées, par exemple pour l'animation de sessions d'aide à la recherche d'emploi ou de modules d'aide à la construction du projet professionnel de l'étudiant. Ces initiatives permettent une démultiplication de ce type d'actions, qui tendent aujourd'hui à s'intégrer de plus en plus souvent dans les cursus et touchent de ce fait un plus grand nombre d'étudiants.
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