Question de M. MATHIEU Serge (Rhône - RI) publiée le 29/01/1998

M. Serge Mathieu demande à M. le ministre des affaires étrangères s'il peut préciser, à l'intention de la représentation nationale, les raisons pour lesquelles le Premier ministre, pas plus que lui-même, n'ont reçu un dissident chinois, libéré en novembre 1997 après dix-huit années de prison et actuellement exilé à l'étranger. Le " père de la démocratie moderne " en Chine, a pourtant été reçu par le président des Etats-Unis et, en France, par le président de l'Assemblée nationale. Il apparaît que la France se serait honorée en saluant comme il convient ce symbole de la liberté.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 23/04/1998

Réponse. - Nous connaissons bien M. Wei dont nous avons toujours situé l'engagement pour la défense des Droits de l'Homme et la liberté d'expression. Sa condamnation en décembre 1995 pour des motifs politiques nous avait consternés ; nous avions alors déploré ce jugement, à titre national, puis dans le cadre de l'Union européenne. La France est d'ailleurs intervenue régulièrement, au plus haut niveau auprès de nos interlocuteurs chinois pour qu'ils fassent preuve de clémence. Le Président de la République avait lui-même évoqué ce cas lors de sa visite d'Etat en Chine en mai dernier. Nous nous étions donc bien sûr réjouis le 17 novembre dernier quand les autorités chinoises avaient libéré M. Wei pour " raisons médicales ". M. Charles Josselin, ministre délégué à la coopération et à la Francophonie auprès du ministre des affaires étrangères, l'a reçu longuement, le 15 janvier, au nom du Gouvernement afin de lui marquer notre attachement aux valeurs qu'il incarne, et le Premier ministre l'a salué, le 20 mars, au Salon du livre.

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