Question de Mme BERGÉ-LAVIGNE Maryse (Haute-Garonne - SOC) publiée le 12/02/1998

Mme Maryse Bergé-Lavigne demande à Mme le ministre de la culture et de la communication si la stratégie de développement de la radio Mouv' passe par la suppression ou la modification du cahier des charges des radios locales. Quel dispositif de remplacement est prévu dans les régions, notamment en région toulousaine où les radios locales ont été supprimées ?

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Réponse du ministère : Culture publiée le 23/04/1998

Réponse. - La stratégie de développement de la radio " le Mouv' " ne saurait être réduite à une politique de suppression ou de modification du cahier des charges des radios locales, même si elle doit très légitimement s'inscrire dans la stratégie générale du groupe Radio France et susciter, au cas par cas, des arbitrages entre les fréquences et les programmes. Le rapport sur le Mouv', établi par le chef du service juridique et technique de l'information à la demande de madame la ministre de la culture et de la communication, présente plusieurs alternatives possibles au développement de la nouvelle radio pour les jeunes. Il appartient à présent au président de Radio France de formuler des choix clairs dans le cadre du plan stratégique qui doit être remis fin avril à la ministre. En tout état de cause, la vocation nationale du " Mouv' " interdit qu'il reste cantonné à une sorte de laboratoire sans audience potentielle significative. Le cas de Toulouse que soulève l'honorable parlementaire, présentait quant à lui des aspects bien particuliers qui ont fait porter le choix des responsables de Radio France sur cette ville au terme d'une prospection évidemment plus large. Le choix d'une implantation régionale a été privilégié de façon à souligner d'emblée la vocation nationale, et pas seulement parisienne de la radio. Ainsi, face à la volonté de maintenir et de développer la présence de Radio France à Toulouse et dans la région Midi-Pyrénées, il a été envisagé une redéfinition de la place de cette station régionale en intégrant l'implantation d'un nouveau programme national destiné au jeune public et comportant parallèlement une nouvelle structure locale. Le choix du site de Toulouse pour l'implantation de la radio résulte notamment du positionnement de cette métropole régionale au regard du public visé : deuxième ville universitaire de France, pôle technologique majeur, Toulouse compte une proportion élevée de jeunes dans un environnement économique, éducatif et culturel adapté à la nature du nouveau programme. De plus, il convient de préciser que Radio France Toulouse présentait une situation atypique parmi les radios locales. En effet, diffusant pour l'essentiel le programme musical de FIP, assorti d'une durée exceptionnellement faible de programme spécifique, son audience cumulée n'a pas dépassé 2,3 points en moyenne sur les six dernières années. Radio France Toulouse occupait en 1996 le seizième rang dans le classement des radios de l'agglomération toulousaine, largement dominée par le service public (France Inter et France Info atteignent respectivement 17,1 points et 14,8 points, et par Sud Radio, 13,3 points). Ainsi l'exemple de la radio " le Mouv' " montre bien qu'un tel développement ne saurait être réduit à une procédure de suppression ou de modification du cahier des charges des radios locales, mais doit s'inscrire dans une stratégie générale du groupe Radio France et susciter, au cas par cas, des arbitrages entre les fréquences et les programmes.

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