Question de M. MATHIEU Serge (Rhône - RI) publiée le 04/06/1998
M. Serge Mathieu souligne auprès de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie l'émotion suscitée par la décision récente, tendant à ce que la société McDonald's soit reconnue en qualité de restaurant officiel de la Coupe du monde de football... en France ! Ainsi donc, avec une TVA réduite (5,5 % pour le fast-food) contre 20,6 % pour la restauration française, celle-ci se voit privée, aux yeux de milliards de téléspectateurs, de représenter effectivement la vraie et seule restauration française.
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Réponse du ministère : Économie publiée le 27/08/1998
Réponse. - McDonald's a été l'un des douze partenaires officiels de la Coupe du monde choisis par la Fédération internationale de football association (FIFA). McDonald's, qui était déjà présent à la Coupe du monde 1994 aux Etats-Unis, disposait d'un droit de priorité pour reconduire son partenariat lors des Coupes du monde suivantes. Le comité français d'organisation n'a pris aucune part à la désignation de McDonald's. En sa qualité de partenaire officiel, McDonald's a disposé de droits de communication exclusifs qui lui ont permis, dans sa catégorie de produits, d'associer sa marque commerciale avec les emblèmes officiels de la Coupe du monde (logo, mascotte) et de mener des opérations promotionnelles et publicitaires autour de l'événement. Il est à noter que cette société a apporté son soutien à l'opération " Cités Foot " organisée au profit des quartiers en difficulté de 145 villes pour associer les jeunes à l'événement. Mais ce statut de sponsor officiel ne signifie nullement que McDonald's a exercé un monopole ou joué un rôle prééminent dans les prestations de restauration servies à l'occasion de la Coupe du monde. Bien au contraire, l'essentiel des prestations de restauration servies dans les stades et sur les sites de la Coupe du monde ont été assurées par des entreprises françaises, sélectionnées après appels d'offres. Pour la restauration du grand public dans les stades, le CFO avait choisi la société Eurest qui a géré au total plus de 1300 points de vente. Eurest a assuré également la restauration des 12 000 volontaires du CFO, qui ont disposé par ailleurs de tickets-restaurant leur offrant la possibilité, lorsque leurs horaires de travail le permettaient, de prendre leurs repas dans les restaurants proches des stades. Pour la restauration servie dans les salons officiels, les loges et les villages d'hospitalité, le CFO avait sélectionné la société Lenôtre comme opérateur principal, en charge de la coordination de la prestation traiteur dans les dix sites de la Coupe du monde. Dans les villes de province, conformément au cahier des charges défini par le CFO, Lenôtre s'était associé avec les meilleurs traiteurs locaux. Pour chaque ville ont été définis des menus régionaux qui ont mis en valeur la tradition culinaire de chaque province. Au total, pendant les 33 jours de la Coupe du monde, plus de 350 000 repas ont été proposés par des cuisiniers et des artisans français, qui ont ainsi pu démontrer leur savoir-faire et défendre la réputation de la gastronomie nationale.
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