Question de M. CLOUET Jean (Val-de-Marne - RI) publiée le 09/07/1998

M. Jean Clouet attire l'attention de Mme le ministre de la culture et de la communication sur le fait que, cette année, la Fête de la musique s'est déroulée dans l'après-midi du dimanche 21 juin et dans la nuit qui a suivi. Il en est résulté que les participants et les bénéficiaires volontaires ou involontaires de cette manifestation particulièrement sonore ont, dans de nombreux cas, abordé la semaine dans des conditions que l'on ne saurait considérer comme optimales. Cette constatation s'applique particulièrement aux très nombreux jeunes qui abordaient dès le lundi matin les épreuves du brevet des collèges. Ne serait-il donc pas possible d'arrêter le principe que cette Fête de la musique ne pourrait avoir lieu que dans l'après-midi d'un samedi et dans la nuit de ce samedi au dimanche. La décision fort judicieuse du maire de Toulouse démontre que la date de cette fête pouvait être déplacée sans dommage lorsque le besoin s'en faisait sentir.

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Réponse du ministère : Culture publiée le 17/09/1998

Réponse. - L'hypothèse de déplacer chaque année la date de la Fête de la musique pour la faire coïncider avec le samedi le plus proche du 21 juin a été fréquemment soulevée depuis la création de cette manifestation en 1982. Jusqu'à présent, toutefois, une telle modification n'a pas été retenue. Certes, il est exact que lorsque le 21 juin tombe un jour autre que le samedi, l'organisation de l'événement peut être rendue plus difficile par certaines réalités de la vie sociale. Deux raisons incitent toutefois à maintenir le système actuel. Il semble, d'une part, que le succès rencontré par la Fête de la musique et la place qu'elle tient désormais dans notre calendrier culturel, doivent beaucoup, depuis dix-sept ans, au fait que le public auquel elle s'adresse, c'est-à-dire ceux et celles qui pratiquent la musique, ont intégré le 21 juin comme un repère facile à identifier et le témoignage que ce jour, d'une certaine façon, leur appartient. Ils s'y préparent de longs mois à l'avance sans attendre que les pouvoirs publics désignent, après réflexion, telle ou telle autre date jugée plus favorable. Il convient d'ajouter que le déplacement incessant de la date de la Fête de la musique compliquerait singulièrement le travail de coordination qui a conduit l'extension de la manifestation aux pays étrangers, qui s'y associent, chaque année, avec plus de vigueur. Le maintien de la date du 21 juin paraît, d'autre part, un facteur d'authenticité. Le mois de juin est en effet une période propice aux manifestations diverses de convivialité et de nombreuses fêtes, sans rapport avec celle de la musique, sont alors organisées en fin de semaine, souvent par des municipalités. Il faut que la Fête de la musique demeure fidèle à son esprit d'origine, jour des praticiens amateurs, et il est certain que son déplacement systématique au samedi le plus proche du 21 juin, en la banalisant, lui ferait perdre la personnalité qui a conduit au succès que nous connaissons.

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