Question de Mme BEAUDEAU Marie-Claude (Val-d'Oise - CRC) publiée le 29/10/1998
Mme Marie-Claude Beaudeau attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à l'industrie sur les mesures de réduction d'activités et de licenciement des usines de la société Great Lakes Chemical Corporate, situées à Persan (Val-d'Oise) et à Catenoy (Oise). Cette société américaine, spécialisée dans la fabrication de produits chimiques organiques, stabilisants pour polymères, a un chiffre d'affaires dépassant les 500 millions de francs. Ces entreprises emploient 214 salariés à Persan et 130 à Catenoy. La GLCF est prospère, fournisseur de Rhône-Poulenc, Lubrizol, Shell, Castrol, Elf. Ses principaux fournisseurs sont EDF-GDF, Lyonnaise des eaux, Shell, Elf... Cette société exporte ses produits dans le monde entier (58 % à l'export), touche un grand nombre de métiers. 80 % de sa production est axée vers une chimie en plein essor, celle des polymères. En cinq ans, GLCF a investi 113 millions de franc (environnement : 40 millions de francs, nouveaux procédés : 64 millions de francs, renouvellement : 9 millions de francs). Elle lui fait remarquer que GLCF est riche, prospère, moderne. Elle utilise 8 000 employés, répartis dans douze pays à travers le monde. Elle lui fait observer que la seule motivation des transferts d'activités et des licenciements se fonde sur une recherche de diminution des coûts de fabrication des produits français, jugés trop élevés, " en vue d'offrir de meilleurs revenus aux actionnaires et de préférence sur le long terme ". Elle lui demande de lui faire connaître les mesures qu'il envisage pour refuser tout licenciement, tout plan social, et permettre au contraire de nouvelles embauches justifiées par une conquête des marchés de la chimie des polymères en plein développement.
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Réponse du ministère : Industrie publiée le 21/01/1999
Réponse. - La société Great Lakes Chemical France, dont le siège et l'usine principale se trouvent dans le département du Val-d'Oise, est la filiale française du groupe américain de spécialités chimiques Great Lakes Chemical Corporation (GLC Corp.). Ce groupe a en effet racheté la Société française d'organo-synthèse (SFOS) en 1992. Intégrée dans un grand groupe américain de spécialités chimiques (Great Lakes Chemical Corporation emploie plus de 5 000 personnes aux Etats-Unis et en Europe), lequel est confronté à la concurrence internationale et aux exigences des marchés mondiaux, la société française est mise en concurrence interne avec les autres filiales du groupe, ainsi qu'avec l'ensemble du secteur industriel concerné. Les dirigeants de GLC Corp. considèrent que les résultats financiers des dernières années et la productivité, tant au niveau du groupe qu'à celui de la plupart des sociétés qui le composent, n'atteignaient pas le niveau moyen observé dans le secteur industriel des spécialités chimiques, en Amérique comme en Europe. Suivant cette analyse de leur situation et faisant valoir les incertitudes économiques actuelles relatives à la croissance mondiale et à la situation des marchés de l'Asie, ils ont décidé la mise en uvre d'un plan de productivité de leur groupe, impliquant notamment une réduction de l'effectif de l'ordre de 600 personnes dans le monde. C'est dans ces conditions qu'ont été exposées, lors d'une première réunion paritaire de Great Lakes Chemical France, les motivations et les grandes lignes de ce plan de redressement et ses conséquences pour la société. Les pouvoirs publics comprennent et partagent l'inquiétude des salariés concernés et de leurs proches. Ils seront attentifs à ce que la législation soit scrupuleusement respectée. Ils veilleront à ce que la situation individuelle de chacun des salariés concernés fasse l'objet d'un examen attentif.
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