Question de M. COLLIN Yvon (Tarn-et-Garonne - RDSE) publiée le 05/11/1998

M. Yvon Collin attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat aux anciens combattants sur la nécessité d'instaurer le 27 mai comme Journée nationale de la Résistance. En effet, cette date qui est le jour anniversaire de la création du Conseil national de la Résistance (CNR) a fortement contribué à changer le cours de l'histoire de notre pays. Le 27 mai 1943, en se dotant d'une institution, la France clandestine allait oeuvrer en faveur du triomphe de la liberté. En conséquence, il lui demande ce qu'il envisage afin de permettre cette commémoration.

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Réponse du ministère : Anciens combattants publiée le 14/01/1999

Réponse. - Certaines associations souhaitent en effet que le 27 mai, jour anniversaire de la création du Conseil national de la Résistance en 1943, soit célébré comme journée nationale de la Résistance. Le secrétaire d'Etat aux anciens combattants comprend cette demande mais il doit préciser que sa réalisation pratique se heurte à une difficulté importante, celle d'ajouter une nouvelle commémoration officielle à une date de l'année proche de la célébration d'autres évènements ou fêtes légales. En effet, il y a lieu d'observer à cet égard que le dernier dimanche d'avril, journée du souvenir de la Déportation et le 8 mai, journée de la commémoration de la capitulation sans conditions de l'Allemange nazie, évoquent ces moments tragiques, puis glorieux de notre histoire. Le 8 mai est aussi la journée de tous ceux qui ont permis à la patrie, par leur engagement au grand jour comme les Français libres, ou dans le combat de l'ombre comme les résistants de la France occupée, de retrouver sa liberté et son indépendance. Par ailleurs, la journée du 18 juin qui s'organise autour de l'appel du général de Gaulle donne lieu à des cérémonies patriotiques. L'hommage du peuple français aux morts, le souvenir de la fierté retrouvée, l'évocation des valeurs de la Résistance peuvent difficilement s'accommoder de la multiplication éventuelle de ces journées de commémoration. Certes, il s'agit de transmettre à la jeunesse et à l'ensemble des générations futures des leçons humaines, historiques et patriotiques qui peuvent être tirées de la Résistance. C'est tout le sens de la politique de mémoire menée à la tête du département ministériel par le secrétaire d'Etat. Il importe de préciser notamment, à ce sujet, que le ministère de l'éducation nationale et le département ministériel organisent chaque année, avec l'appui des enseignants et des associations de combattants, le concours national de la Résistance et de la déportation, qui rencontre dans le monde scolaire un succès toujours croissant. C'est dans le même esprit que sont encouragés dans les collèges les programmes d'action éducative consacrés à la Résistance ainsi que les voyages d'étude sur les hauts lieux de la Seconde Guerre mondiale. Il se félicite des dispositions prises avec son soutien par le ministre délégué chargé de l'enseignement secondaire sollicitant les présidents d'associations à participer aux actions dans les écoles, collèges et lycées, pour les échanges éducatifs, dans le cadre des initiatives citoyennes et de l'éducation civique dont la place a été renforcée dans le système scolaire.

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