Question de Mme BORVO COHEN-SEAT Nicole (Paris - CRC) publiée le 28/01/1999

Mme Nicole Borvo attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur le fait que les enseignants, les parents d'élèves et les élèves du lycée Colbert, 27, rue du Château-Landon, 75010 Paris, s'inquiètent de la réduction de la dotation horaire globale du lycée (- 59 heures) puisque celle-ci impliquerait : la suppression d'une classe de seconde augmentant ainsi les effectifs qui passeraient de 30 élèves environ par classe à plus de 35 ; la remise en cause de la spécificité du lycée son choix d'options (notamment pour ce qui concerne les langues russe, hébreu, latin) ; à long terme, une baisse du nombre de personnels ATOS (agents de service) et de surveillants, ces deux catégories étant déjà en nombre insuffisant ; une scolarité plus difficile pour des élèves provenant de collèges classés en réseau ou zone d'éducation prioritaire (ZEP) ; une aggravation des conditions d'enseignement. Pour toutes ces raisons, elle lui demande de rouvrir ce dossier.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 29/04/1999

Réponse. - Dans le second degré, les moyens supplémentaires ouverts par la loi de finances pour 1999 et ceux dégagés par la baisse des effectifs scolarisés permettent d'améliorer les conditions d'encadrement et de résorber progressivement les inégalités de dotations constatées sur le territoire national, en particulier dans le cadre du plan Seine-Saint-Denis et des plans pluriannuels de développement des départements d'outre-mer. Aussi, dans ces conditions, la préparation de la rentrée prochaine en France métropolitaine se déroule dans un contexte d'augmentation des emplois d'enseignants, de diminution du poids des heures supplémentaires et de reconduction, au plan national, des moyens dévolus à l'enseignement, malgré une diminution encore sensible des effectifs scolaires. Dans le respect des emplois budgétaires votés par la représentation nationale, le calcul de la dotation de l'académie de Paris s'inscrit dans une démarche de répartition équitable des moyens sur l'ensemble du territoire qui implique l'attribution de moyens supplémentaires aux académies qui connaissent encore des progressions d'effectifs. La démographie scolaire, le poids des structures pédagogiques des établissements, les besoins normatifs d'enseignement et les spécificités des académies, en particulier la ruralité et les disparités sociales observées, figurent parmi les éléments d'appréciation retenus. Dans le cadre de ce principe d'équité, il était inévitable de diminuer la dotation des académies qui, comme Paris, continuent d'enregistrer une baisse démographique (- 2 750 élèves sur 3 ans). Toutefois, pour tenir compte des spécificités de cette académie, l'effort de redéploiement a été limité. Les retraits ont été ramenés à 46 équivalents-emplois, alors que les calculs théoriques seuls auraient conduit à un nombre nettement supérieur. Il appartient maintenant aux autorités académiques qui ont reçu délégation de pouvoir en application de la déconcentration administrative, de définir la politique pédagogique de l'académie et les conditions dans lesquelles ils entendent la mettre en uvre en fonction des besoins des élèves, notamment pour ceux qui présentent les plus grandes difficultés dans les zones d'éducation prioritaires et les réseaux d'éducation prioritaires. Aussi, s'agissant des moyens d'enseignement, d'éducation ou de surveillance attribués au lycée Colbert à Paris 10e, il convient de prendre l'attache des autorités académiques qui définissent la dotation des établissements et sont, par conséquent, le mieux à même d'expliciter leur démarche.

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