Question de Mme BORVO COHEN-SEAT Nicole (Paris - CRC) publiée le 04/02/1999

Mme Nicole Borvo attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur la situation du collège Jean-Perrin (Paris XXe). L'entrée en REP de ce collège témoigne des difficultés auxquelles cet établissement est confronté. Pourtant ce classement n'empêche pas que la dotation horaire globale attribuée soit diminuée de 27 h 30 par rapport à celle de l'année dernière. Cela conduit à des amputations dans plusieurs disciplines. Or une telle diminution à ajouter à celle déjà enregistrée l'année précédente ne peut que nuire gravement à la qualité de l'enseignement et à la prise en compte des difficultés d'apprentissage que rencontrent un grand nombre d'élèves, à un moment où, de manière inquiétante, les sorties du système éducatif aux niveaux V et V bis augmentent. Pour toutes ces raisons, elle lui demande s'il compte agir en faveur d'une dotation horaire globale à la hauteur des besoins de ce collège.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 29/04/1999

Réponse. - Dans le second degré, les moyens supplémentaires ouverts par la loi de finances pour 1999 et ceux dégagés par la baisse des effectifs scolarisés permettent d'améliorer les conditions d'encadrement et de résorber progressivement les inégalités de dotations constatées sur le territoire national, en particulier dans le cadre du plan Seine-Saint-Denis et des plans pluriannuels de développement des départements d'outre-mer. Aussi, dans ces conditions, la préparation de la rentrée prochaine en France métropolitaine se déroule dans un contexte d'augmentation des emplois d'enseignants, de diminution du poids des heures supplémentaires et de reconduction, au plan national, des moyens dévolus à l'enseignement, malgré une diminution encore sensible des effectifs scolaires. Dans le respect des emplois budgétaires votés par la représentation nationale, le calcul de la dotation de l'académie de Paris s'inscrit dans une démarche de répartition équitable des moyens sur l'ensemble du territoire, qui implique l'attribution de moyens supplémentaires aux académies qui connaissent encore des progressions d'effectifs. La démographie scolaire, le poids des structures pédagogiques des établissements, les besoins normatifs d'enseignement et les spécificités des académies, en particulier la ruralité et les disparités sociales observées, figurent parmi les éléments d'appréciation retenus. Dans le cadre de ce principe d'équité, il était inévitable de diminuer la dotation des académies qui, comme Paris, continuent d'enregistrer une baisse démographique (moins 2 750 élèves sur trois ans). Toutefois, pour tenir compte des spécificités de cette académie, l'effort de redéploiement a été limité. Les retraits ont été ramenés à quarante-six équivalents-emplois, alors que les calculs théoriques seuls auraient conduit à un nombre nettement supérieur. Il appartient maintenant aux autorités académiques, qui ont reçu délégation de pouvoir en application de la déconcentration administrative, de définir la politique pédagogique de l'académie et les conditions dans lesquelles ils entendent la mettre en uvre en fonction des besoins des élèves, notamment pour ceux qui présentent les plus grandes difficultés dans les zones d'éducation prioritaires et les réseaux d'éducation prioritaires. Aussi, s'agissant des moyens d'enseignement attribués au collège Jean-Perrin, dans le vingtième arrondissement de Paris, il convient de prendre l'attache des autorités académiques qui définissent la dotation des établissements et sont, par conséquent, le mieux à même d'expliciter leur démarche.

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