Question de M. COLLIN Yvon (Tarn-et-Garonne - RDSE) publiée le 04/03/1999

M. Yvon Collin attire l'attention de Mme le ministre de la jeunesse et des sports sur les difficultés que rencontrent l'association française de culture physique et de Fitness-IFBB France (International Federation Body Building). En effet, alors que les culturistes IFBB du monde entier sont reconnus par les instances olympiques, l'association française ne l'est toujours pas en raison de l'absence de reconnaissance au niveau national. Compte tenu du fonctionnement démocratique et transparent de l'association sportive ainsi que de ses multiples actions en matière de lutte contre le dopage, il lui demande quels sont les motifs de ce non-agrément.

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Réponse du ministère : Jeunesse publiée le 03/06/1999

Réponse. - Les nombreux dysfonctionnements de la Fédération française d'haltérophilie, musculation et disciplines associées (FFHMDA) ont conduit au retrait de l'agrément dont bénéficiait cette fédération de la part du ministère de la jeunesse et des sports. Toufefois, afin de préserver les intérêts des sportifs et des clubs, le ministère de la jeunesse et des sports et le Comité national olympique et sportif français ont mis en place, par voie conventionnelle, une commission mixte, dite Commission nationale de l'haltérophilie, musculation, force athlétique et culturisme, afin que puisse être reconstruite une fédération dans les meilleurs délais possibles, qui ne sauraient courir au-delà des six mois suivant l'achèvement des jeux Olympiques de Sydney. La discipline culturisme, quelle que soit la multiplication des fédérations internationales de rattachement de ses entités nationales, est partie intégrante de la commission nationale de l'haltérophilie, musculation, force athlétique et culturisme. Malgré les qualités de démocratie interne, de transparence de gestion, voire de prise en compte sérieuse de la nécessité de lutter contre le dopage, et son souhait appuyé d'être reconnue officiellement par un agrément ministériel, cette anticipation ne se justifie pas dans le contexte actuellement troublé des disciplines de force. Le ministère de la jeunesse et des sports ne peut donc pas se ranger à une argumentation séparée des deux autres disciplines traitées par la Commission nationale mixte précitée, à savoir l'haltérophilie, musculation et la force athlétique et c'est pourquoi, actuellement, les trois disciplines sont contraintes à cheminer de pair, qu'il s'agisse de la finalisation de la convention d'objectif annuelle, du souci de développer les activités pour le plus grand nombre, ainsi qu'il sied à toute mission de service public du sport, de la représentation des athlètes aux compétitions internationales ou de la mise en uvre des moyens de lutte contre le dopage avec, en perspective, une unité des méthodes de contrôle, d'analyse, de prévention et de répression. L'IFBB France a quitté la FFHMDA, aujourd'hui disparue, alors qu'elle en faisait encore partie intégrante dans un passé récent, pour des raisons parmi lesquelles les cas de contrôle anti-dopage positifs n'étaient pas les moindres considérants. Elle a, par ailleurs, fait cette démarche particulière alors qu'une autre instance, la branche française de l'International Union Body-Building National, a souhaité immédiatement s'associer aux travaux de la Commission nationale de l'haltérophilie, musculation, force athlétique et culturisme. Dans ce contexte et dans le cadre global d'une reconstruction de fédération qui ne s'annonce pas aisée et qui vient, en tout état de cause, avant la mise en place d'une procédure d'agrément, cette orientation ne peut être considérée comme une priorité du ministère de la jeunesse et des sports.

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