Question de Mme TERRADE Odette (Val-de-Marne - CRC) publiée le 22/04/1999
Mme Odette Terrade attire l'attention de Mme le secrétaire d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce et à l'artisanat sur une pratique publicitaire récente d'un grand magasin consistant à exposer en vitrine des mannequins vivants (des femmes) vaquant à plusieurs occupations afin de présenter une collection de lingerie. Reléguer ainsi le corps humain (d'une femme ou d'un homme) au rang d'objet porte atteinte à la dignité humaine. C'est en effet considérer l'être humain comme une marchandise. De plus, la portée émancipatrice de cette initiative présentant la femme vaquant à des occupations " féminines " telles que " la pose de vernis à ongle, le papotage et la préparation de petits plats " (communiqué de la direction) paraît pour le moins contestable. Au moment où l'opinion publique se déclare très favorable à l'égalité entre les deux sexes, une telle image de la femme et de ses " occupations " est tout à fait à contre-courant et fort peu de nature à faire avancer positivement ce débat. Elle lui demande donc si elle entend s'adresser à la direction des Galeries Lafayette afin de dénoncer de telles pratiques et quelles mesures elle compte prendre, éventuellement en coordination avec Mme la secrétaire d'Etat aux droits des femmes, afin d'éviter qu'à l'avenir les entreprises du commerce, qu'il s'agisse de la grande distribution ou de petites et moyennes industries, de petites et moyennes entreprises, n'emploient ce même type de promotion, très médiatisée, mais qui porte atteinte à l'image de la femme et à la dignité humaine.
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