Question de M. DOUBLET Michel (Charente-Maritime - RPR) publiée le 08/07/1999

M. Michel Doublet attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les difficultés de la filière cunicole. En plus de devoir faire face à l'entérocolite, les éleveurs sont confrontés à des cours particulièrement bas, le prix actuel de 8 francs le kilo vif ne permet pas de couvrir les frais de production. A cette double crise, sanitaire et économique, vient s'ajouter un surcoût imposé par les abattoirs par les équarisseurs, ainsi cette hausse devrait passer la part de l'équarrissage de 20 centimes à 70 centimes par lapin. En conséquence, il lui demande quelles mesures le Gouvernement compte mettre en oeuvre pour soutenir cette filière.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 02/12/1999

Réponse. - La filière cunicole traverse une crise du fait de la forte baisse des cours enregistrée depuis le début de l'année, de la persistance de l'entérocolite dans les élevages et des difficultés actuellement rencontrées par les abattoirs pour l'enlèvement des co-produits d'abattage. Depuis le début de l'année 1999, on observe une reprise de la production (29 700 tonnes pour les six premiers mois, soit une augmentation de 5,4 % par rapport à l'année précédente). Mais le redémarrage de la production associé à une stagnation de la consommation a entraîné une forte baisse des cours (9,49 F par kilogramme pour les neufs premiers mois de cette année, soit une diminution moyenne de 11 % par rapport à l'année précédente). L'entérocolite n'épargnant plus aucune région, l'aide aux élevages récemment touchés par la maladie mise en place en 1998 a été poursuivie en 1999. Les travaux de recherche engagées depuis l'identification de la maladie n'ont pas encore permis d'isoler l'agent pathogène. Ces recherches se poursuivent sous l'égide de l'Institut technique de l'aviculture (ITAVI). Parallèlement, le soutien aux programmes de recherche sera renforcé sur les moyens de lutte alternatifs contre cette maladie. A cela s'ajoutent les questions liées à l'élimination des co-produits de l'abattage de lapins (peaux et viscères principalement). Ces co-produits sont actuellement collectés par les sociétés d'équarrissage, en vue de leur destruction contre paiement. La filière est, certes, confrontée à certaines spécificités liées à la nature même des co-produits de l'abattage des lapins. Néanmoins, les difficultés rencontrées par les abatteurs de lapins ne sauraient trouver d'issue favorable et surtout durable en dehors du règlement général de l'écoulement des co-produits d'abattage et des farines animales. Le ministère de l'agriculture et de la pêche conviera prochainement les représentants professionnels de la filière cunicole, ainsi que toutes les parties intéressées, dont les fabricants d'aliments et les équarrisseurs, à débattre des remèdes à la crise que traverse actuellement la filière.

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