Question de M. MOINARD Louis (Vendée - UC) publiée le 29/07/1999

M. Louis Moinard appelle l'attention de Mme le ministre de la culture et de la communication sur le devenir des salons d'artistes du Grand Palais. En effet, depuis 1993, les salons se déroulent quai Branly, où les conditions matérielles et financières sont ruineuses malgré l'aide de son ministère. Ces charges conduisent à mettre à l'écart les artistes aux revenus modestes ainsi que de nombreux artistes étrangers. Or, la fermeture de l'espace Eiffel/Branly, fin 2000, nécessitera de nouveau le déplacement des salons. Aussi, considérant que les travaux de l'aile sud du Grand Palais pourraient être entrepris à un coût moindre que l'hébergement des salons dans un espace privé pendant les 6 années à venir, il lui demande de bien vouloir lui préciser ses intentions quant à la rénovation du Grand Palais maintes fois envisagée et quelle politique elle entend suivre pour que ces salons soient accessibles au plus grand nombre d'artistes.

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Réponse du ministère : Culture publiée le 16/09/1999

Réponse. - La ministre de la culture et de la communication tient au préalable à indiquer tout l'intérêt qu'elle porte aux salons, qui représentent un moyen important pour les artistes de se faire connaître du public, comme des critiques d'art, des collectionneurs et des galeries. Pour ce qui est du Grand Palais, la ministre est en mesure d'indiquer que la rénovation du Grand Palais va entrer dans une phase active à la fin de cette année. La première tranche de travaux relative à la restauration du bâtiment porte sur la consolidation des fondations et structures de la partie sud et de la nef. Il s'agit de remédier aux profonds désordres qui affectent le Grand Palais du fait de l'affaissement progressif de l'aile sud, le long de la Seine. Les travaux, dont le montant s'élève à 400 millions de francs, comportent trois ensembles : la consolidation des fondations de la totalité de la nef et de l'aile sud, la rénovation des charpentes de la nef et la restauration des toitures de la nef et de l'aile sud. Lourde et complexe, cette opération interdit une occupation, même partielle, des locaux avant la fin du chantier. Le risque encouru par les usagers du site ne permettrait d'ailleurs pas d'obtenir les autorisations administratives nécessaires. A cet égard, la ministre rappelle qu'avant même le commencement des travaux, l'état sanitaire de l'aile sud du Grand Palais avait imposé un déménagement des services de la direction régionale des affaires culturelles de l'Ile-de-France, de l'université de Paris IV et du restaurant universitaire du Crous. Il n'est pas contestable que le délai qui s'est écoulé entre la fermeture de la nef et l'engagement des travaux de consolidation des fondations et structures du Grand Palais, lié à une absence de financement de cette opération impérative dans les lois de finances antérieures à 1998 et à des difficultés d'exécution du marché de maîtrise d' uvre, aujourd'hui aplanies, aura pour conséquence de retarder le moment auquel les salons d'artistes pourront à nouveau être accueillis au Grand Palais. La ministre tient toutefois à assurer l'honorable parlementaire de la vigilance qu'elle porte à une exécution des travaux conformément à leur calendrier prévisionnel, en vue notamment de permettre une réintégration des salons d'artistes, comme telle est la vocation du Grand Palais. S'agissant de la localisation des salons (après la fermeture du site Eiffel Branly prévue fin 2000) et des coûts de location des lieux pouvant les accueillir, des négociations sont en cours entre le ministère et divers gestionnaires de lieux. Les responsables des salons seront associés aux décisions qui pourront être prises. Cette hypothèse devrait se traduire par le maintien d'une prise en charge d'une part importante du coût de location par le ministère.

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