Question de M. DOUBLET Michel (Charente-Maritime - RPR) publiée le 02/09/1999

M. Michel Doublet attire l'attention de Mme le ministre de la culture et de la communication sur le rattachement injustifié du folklore au ministère de la jeunesse et des sports. En effet, le folklore appartient au patrimoine culturel d'une région, d'un pays, et cette forme d'expression artistique participe au développement culturel et aux échanges interculturels. Le folklore n'est pas l'image figée et passéiste ; au contraire, il est vivant, populaire et permet de découvrir ou redécouvrir des traditions, preuve en est le succès des différents festivals sur le territoire. En conséquence, il lui demande s'il ne serait pas envisageable de faire entrer le folklore au sein du ministère de la culture.

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Réponse du ministère : Culture publiée le 11/11/1999

Réponse. - Les pratiques folkloriques musicales et chorégraphiques font partie des activités culturelles ou socioculturelles importantes de nombreuses régions. Il s'avère cependant que les liens des spectacles de groupes folkloriques avec le patrimoine populaire ne sont pas toujours fondés sur des connaissances scientifiques. C'est donc en tant que pratiques populaires et conviviales alliées à un développement des pratiques amateurs que ces spectacles sont soutenus par le ministère de la jeunesse et des sports. Le ministère de la culture et de la communication a, quant à lui, pour mission propre, de consacrer le professionnalisme de structures répondant à des exigences scientifiques relevant de domaines tels que la musicologie et l'ethnomusicologie dans le cadre de la mise en valeur des patrimoines populaires et régionaux. Cette répartition des compétences entre les deux ministères ne doit pas être remise en cause mais n'interdit pas, bien au contraire, l'accès des groupes folkloriques aux procédures mises en uvre par le ministère de la culture et de la communication pour favoriser l'accompagnement des pratiques amateurs par des professionnels reconnus. A ce titre, ces groupes profitent largement des dispositifs mis en place en faveur des musiques et danses traditionnelles tant dans les domaines de la recherche et de la mise à disposition du patrimoine que dans celui de la formation. Les groupes folkloriques ne sont en effet pas exclus des centres de musiques et danses traditionnelles soutenus par les directions régionales des affaires culturelles, pas plus que des formations dispensées dans les écoles nationales de musique, conservatoires nationaux de région, écoles agréées ou associatives dans lesquels ont été mis en place des départements de musiques et danses traditionnelles.

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