Question de M. SOUVET Louis (Doubs - RPR) publiée le 25/11/1999

M. Louis Souvet attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la défense, chargé des anciens combattants sur la situation des anciens incorporés de force dans le Reich Arbeit Dienst et le Kreig Hilf Dienst (RAD et KHD) durant la Seconde Guerre mondiale. Par décision du 25 juin 1998, le comité directeur de la fondation " Entente franco-allemande " a décidé de participer au financement conjoint avec l'Etat de cette allocation. Une telle mesure ne concerne tout au plus que 10 000 personnes. Un financement échelonné permettrait, d'une part, de n'exercer sur les finances publiques qu'une répercussion très minime et, d'autre part, d'amorcer le processus de participation de la fondation " Entente franco-allemande ". Il demande si le Gouvernement entend mettre en oeuvre la procédure visant à apurer l'un des derniers contentieux né du conflit 1939-1945.

- page 3828


Réponse du ministère : Anciens combattants publiée le 03/02/2000

Réponse. - Les Alsaciens et Mosellans incorporés de force dans les formations paramilitaires allemandes, notamment le RAD, bénéficient comme victimes de guerre des droits à réparation institués par le législateur ; ils ont droit à pension d'invalidité pour les blessures reçues et les maladies contractées au cours de ces services ; d'autre part, leurs périodes de mobilisation forcée comptent comme annualités pour les droits à retraite. La question posée par l'honorable parlementaire se réfère certainement à l'indemnisation versée par l'Allemagne en application de l'accord intergouvernemental du 31 mars 1981. Celle-ci vise à réparer le préjudice moral constitué par l'obligation de service sous uniforme ennemi. Il a été considéré que seuls les Alsaciens et Mosellans incorporés dans les armées allemandes y avaient accès, et la fondation Entente franco-allemande en avait écarté ceux qui avaient été incorporés par force dans les formations paramilitaires. Le secrétaire d'Etat à la défense chargé des anciens combattants a fait admettre une conception plus équitable et la fondation a admis le principe d'une indemnisation particulière pour les RAD. Cependant, le nombre de bénéficiaires potentiels est beaucoup plus élevé qu'il n'avait été estimé et un financement complémentaire se révèle nécessaire. Le secrétaire d'Etat à la défense chargé des anciens combattants s'emploie à obtenir les crédits complémentaires.

- page 401

Page mise à jour le