Question de M. WEBER Henri (Seine-Maritime - SOC) publiée le 20/01/2000

M. Henri Weber attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur la situation des chercheurs français, de plus en plus courtisés par les universités et instituts de recherche étrangers, et auxquels la France n'offre pas des conditions de travail susceptibles de les retenir. Il souligne le fait que les chercheurs français se voient de plus en plus souvent proposer des postes à l'étranger, où ils bénéficient d'un avancement plus rapide, disposent plus aisément de financements propres pour la constitution de leur équipe et son fonctionnement, et obtiennent de bien meilleures conditions de travail, notamment financières. Il remarque que cette tendance n'est pas limitée aux plus jeunes des chercheurs français, mais est également valable chez les seniors, comme l'a récemment montré le départ du professeur Montagner. Il lui demande ce que le Gouvernement compte faire pour endiguer l'expatriation de plus en plus massive de ses cerveaux. Il remarque en outre que les offres étrangères ne viennent plus seulement des Etats-Unis, mais également de pays européens comme la Suisse, la Grande-Bretagne ou l'Allemagne. Rendues plus faciles par le développement des technologies de l'information, mais également par l'avènement de l'euro ou par l'extension du réseau TGV, ces expatriations sont également stimulées par les programmes de recherche lancés dans ces pays, comme en Allemagne où le plan Biofutu prévoit 150 milliards de Deutsch Marks destinés à soutenir les projets de 200 jeunes chercheurs pendant cinq ans. Il souhaiterait donc connaître ses projets pour maintenir la France parmi les grandes places mondiales de la recherche, et conserver les talents qu'elle forme, dont les compétences sont mondialement reconnues et appréciées.

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Transmise au Ministre délégué à la recherche et aux nouvelles technologies


La question est caduque

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