Question de M. HUMBERT Jean-François (Doubs - RI) publiée le 02/03/2000

M. Jean-François Humbert attire l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur le sort et les statuts des cadres et directeurs d'établissements et services du secteur sanitaire, social et médico-social. Ceux-ci manifestent une démotivation, un découragement, une lassitude et un risque grandissant de démobilisation. En effet, la politique sociale, l'évolution extrêmement rapide de la législation leur imposant l'exercice d'une compétence toujours plus grande. Gestion, animation et conduite de projet sont désormais le lot quotidien de leur métier de directeur, exigeant de plus en plus de qualifications. Or la décision récente de refuser l'agrément d'un avenant conventionnel de revalorisation de leurs carrières leur fait dire que leurs compétences ne sont ni reconnues ni considérées. Compte tenu des " démarches qualités " qu'ils vont devoir introduire dans leurs structures et des difficultés de la mise en place de la réduction du temps de travail, il lui demande si des mesures vont être prises afin de reconnaître le rôle qu'exercent ces cadres et directeurs dans les dispositifs qu'ils gèrent au nom de la collectivité.

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Réponse du ministère : Emploi publiée le 24/08/2000

Réponse. - Les partenaires sociaux de la convention collective de l'enfance inadaptée du 15 mars 1996 ont signé, il y a plusieurs mois, un accord, dit avenant 265, prévoyant des augmentations de salaire pour les cadres de ce secteur et une définition plus précise des emplois d'encadrement. Dans le mesure où un tel accord dans le secteur médico-social implique des financements publics, il a été soumis à une procédure d'agrément. Du fait des incertitudes qui entouraient le coût budgétaire de cet accord, l'agrément n'a pas pu être accepté en l'état. Cependant, une revalorisation des rémunérations des cadres relevant de cette convention collective est légitime au regard des responsabilités qui sont les leurs, d'autant plus qu'ils n'ont pas bénéficié de mesures de revalorisation depuis plusieurs années. Elle est également de nature à permettre à ce secteur d'attirer les compétences nécessaires à son développement. C'est pourquoi une concertation a été conduite avec les partenaires sociaux afin d'étudier les conséquences budgétaires de la revalorisation salariale et les modalités de sa mise en uvre. Ces discussions ont permis d'acter le principe de l'évolution salariale souhaitée par les partenaires sociaux et les cadres de ce secteur. Bien entendu, cette évolution doit être compatible avec les équilibres budgétaires, elle sera donc étalée dans le temps. Ainsi, il a été décidé qu'une partie des cadres, ceux qui n'ont pas connu de revalorisation ces dernières années, seront bénéficiaires de l'avenant dès cet autonne. Les autres le seront au printemps prochain. Un nouvel accord a été conclu en ce sens par les partenaires sociaux, qui sera agréé prochainement. Sa mise en uvre permettra également de mieux définir le contenu de chaque poste d'encadrement, les qualifications et les expériences requises, ainsi que les degrés de responsabilité. Par cette décision, le Gouvernement permet au secteur médico-social, et particulièrement aux services et établissements accueillant des personnes handicapées, de se doter des compétences nécessaires pour assurer la modernisation et son développement.

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