Question de M. DILIGENT André (Nord - UC) publiée le 08/06/2000

M. André Diligent appelle l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur une des conséquences de la loi nº 2000-295 du 5 avril 2000 relative à la limitation du cumul des mandats électoraux et des fonctions électives. En effet, cette loi prévoit dans son article 13 la revalorisation des indemnités de fonction brutes des maires. Les adjoints, eux, voient cependant leurs indemnités calculées en fonction du barême défini à l'article L. 2123-23 du code général des collectivités territoriales. Or cette distinction nouvelle s'avère particulièrement regrettable lorsque l'on sait, que dans la plupart des communes, les adjoints sont des élus fortement impliqués et dévoués. En conséquence, il lui demande quelles dispositions il entend prendre pour éviter que cette rédaction de la loi ne soit pas source d'incompréhension et de confusions ?

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Réponse du ministère : Intérieur publiée le 10/08/2000

Réponse. - La loi nº 2000-295 du 5 avril 2000 relative à la limitation du cumul des mandats électoraux et des fonctions électives et à leurs conditions d'exercice a revalorisé de façon significative les indemnités de fonction des maires. Le nouveau barème applicable à ces élus relève systématiquement, dans chaque strate démographique, le taux des indemnités au niveau qui correspondait auparavant à la strate supérieure. A partir de 100 000 habitants, un taux uniforme de 145 % est appliqué au terme de référence, c'est-à-dire au montant du traitement correspondant à l'indice brut terminal de l'échelle indiciaire de la fonction publique (indice brut 1015). Le choix délibéré de revaloriser les indemnités de fonction des seuls maires, en mesure d'accompagnement au dispositif de limitation des cumuls de mandats, a été largement débattu, aussi bien à l'Assemblée nationale qu'au Sénat qui ont adopté cette mesure. Par ailleurs, une revalorisation générale des indemnités des adjoints représenterait pour les communes une charge financière, estimée à 1,7 milliard de francs au moins, qui limiterait considérablement la possibilité d'envisager pour l'avenir des mesures tout aussi appropriées aux besoins des élus locaux et pouvant également apparaître comme prioritaires. Pour cet ensemble de raisons, la situation indemnitaire des adjoints au maire ne saurait être abordée de façon isolée, mais doit pouvoir s'intégrer dans le cadre d'une réflexion d'ensemble sur l'amélioration des conditions d'exercice des mandats locaux, qui pourrait être engagée à la suite des conclusions de la commission pour l'avenir de la décentralisation présidée par M. Pierre Mauroy, ancien Premier ministre.

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