Question de M. LAURET Edmond (La Réunion - RPR) publiée le 08/06/2000

M. Edmond Lauret attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur les conclusions accablantes d'un rapport publié récemment par le mouvement écologiste Greenpeace. Selon cette organisation, 63 % de la légine pêchée dans l'océan Indien en 1999 ont été transbordés à Port-Louis (île Maurice) avant d'être réexpédiés vers l'Asie et les Etats-Unis. Ainsi donc, l'île Maurice serait l'un des principaux ports plates-formes de la pêche illégale. Cette situation ne peut plus durer. Il lui demande quelles mesures il envisage de prendre afin que le Gouvernement mauricien n'accepte plus l'entrée de ces bateaux-pirates sur son territoire.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 27/07/2000

Réponse. - Le problème de la pêche illégale de la légine et de son transbordement à Port-Louis est évoqué régulièrement par la France avec les responsables mauriciens. Les interventions politiques sont fréquentes. Elles s'exercent essentiellement par des moyens diplomatiques qui prouvent leur pleine efficacité lors de démarches conjointes avec nos partenaires qui prennent ce problème très au sérieux. Ainsi, le bateau de pêche Salvora fut empêché de débarquer sa cargaison à la suite d'une démarche franco-australienne auprès du gouvernement mauricien. La France et l'Australie font preuve d'une totale identité de vue sur cette question. Des discussions ont été engagées avec les autorités mauriciennes qui souhaitent appliquer plus strictement les règles internationales en la matière. L'île Maurice a été admise comme observateur à la commission pour la conservation de la faune et de la flore marines de l'Antarctique (CCAMLR). La France s'emploie à ce que ce pays devienne membre à part entière de cette organisation. Enfin, la présence de bâtiments français dans la zone, comme celle du patrouilleur Albatros récemment, témoigne de l'intérêt que la France porte à la lutte contre la pêche illégale.

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