Question de M. BÉCOT Michel (Deux-Sèvres - UC) publiée le 15/06/2000

M. Michel Bécot attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur les préoccupations exprimées par les professeurs de biologie et de géologie enseignant dans les collèges. Ces derniers constatent une importante contradiction entre les objectifs annoncés par les programmes et les conditions d'enseignement des sciences de la vie et de la Terre qu'ils jugent préjudiciables au élèves. Les programmes actuels sont en effet construits autour de travaux pratiques durant lesquelles les élèves doivent participer de façon active à l'acquisition de leurs savoirs et savoir-faire. Cependant, plus de 90 % des classes n'ont pas de groupes restreints inférieurs à 18 élèves, sur les quatre années du collège. Ceci ne facilite pas la participation active des adolescents qui s'avère nécessaire à l'acquisition des savoirs. Les professeurs de biologie et de géologie estiment que l'approche expérimentale et concrète en sciences de la vie et de la Terre en groupes restreints augmente les chances de réussite des collégiens. Cette façon de particper à l'acquisition des savoirs leur donne l'envie d'apprendre. Ceci est particulièrement vrai pour les élèves en difficulté. Ils pensent que cette approche facilite l'intégration des contenus des matières fondamentales que sont le français et les mathématiques, en créant une motivation concrète. Ils constatent qu'elle contribue à limiter la violence dans les établissements en permettant aux élèves de s'exprimer plus facilement et de positiver leur compétences. Par ailleurs, cette approche participe à la lutte contre l'échec scolaire et à une orientation positive en 3e. Les professeurs de biologie et de géologie souhaitent que l'enseignement des sciences de la vie et de la Terre en collège soit effectivement de deux heures dont une heure et demie consacrée aux travaux pratiques en groupes restreints inférieurs à 18 élèves. Il lui demande de bien vouloir lui faire part des mesures qu'il entend prendre afin de répondre aux attentes des professeurs de biologie et de géologie.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 26/10/2000

Réponse. - Le ministère de l'éducation nationale attache une grande importance à l'enseignement des sciences de la vie et de la terre, qui constitue une composante essentielle de la formation commune dispensée aux élèves et participe à leur éducation de futurs citoyens. La recherche d'une amélioration des conditions d'enseignement de cette discipline demeure une priorité constante des actions entreprises en sa faveur. A ce titre, l'organisation des enseignements en sixième, cinquième et quatrième offre aux équipes pédagogiques la possibilité de mettre en uvre des séquences à effectifs allégés. La souplesse horaire prévue par les textes permet en effet de dédoubler les classes ou de constituer trois groupes pour deux divisions. Dans le respect de l'autonomie pédagogique dont disposent les établissements et en fonction des moyens qui leur ont été attribués par l'inspecteur d'académie, sur la base du projet qui lui a été présenté, il revient ensuite au principal du collège, après avis de son conseil d'administration, de définir les modalités d'organisation de l'enseignement des sciences de la vie et de la terre. C'est pourquoi la détermination d'un seuil d'effectif pour l'organisation de travaux pratiques ne peut être retenue. Cette mesure contraindrait l'ensemble des collèges à adopter un mode d'organisation uniforme, et serait susceptible de restreindre l'autonomie dont disposent les équipes professorales des sciences de la vie et de la terre pour renforcer l'enseignement de leur discipline au travers des choix arrêtés au niveau de l'établissement dans son projet pédagogique.

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