Question de M. DEMUYNCK Christian (Seine-Saint-Denis - RPR) publiée le 15/06/2000

M. Christian Demuynck souhaite attirer l'attention de Mme le secrétaire d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce, à l'artisanat et à la consommation sur le fulgurant essor des starts-up, ces sociétés ayant ouvert un site sur Internet. La création de ces entreprises de taille tout à fait variable implique de s'interroger d'emblée sur l'importance de leurs investissements et sur leur pérennité. En effet, ce phénomène, s'il favorise un accès immédiat à l'emploi à des jeunes créatifs, ne leur garantit aucune stabilité. De plus, outre une carrière non assurée, ces salariés débutants acceptent de travailler dans des conditions non conformes au droit du travail en contrepartie d'un salaire annoncé comme attractif, accompagnable d'hypothétiques stock-options. Il désirerait donc connaître le nombre de starts-up qui, par année, ont été créées depuis 1995 et quel est parallèlement leur taux de survie.

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Réponse du ministère : Petites et moyennes entreprises publiée le 31/08/2000

Réponse. - En 1999, 170 000 nouvelles entreprises ont été créées en France. Il est difficile de savoir combien parmi elles méritent la qualification de start-up, jeunes pousses en français, c'est-à-dire des entreprises innovantes promises à un développement rapide. Dans les seules activités de télécommunications, on compte 139 créations d'entreprises en 1995, 566 en 1998 et 1 055 en 1999, mais toutes, ne sont pas des start-up ; par ailleurs, il existe des start-up dans les autres activités, telles la biotechnologie, le commerce, les services informatiques... Selon le Tableau de bord de l'innovation publié par le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, il y aurait eu en 1999, 8 000 créations d'entreprises innovantes (7 000 en 1997). Pendant la même période, les fonds levés sur le nouveau marché pour financer les jeunes entreprises innovantes ont atteint 575 millions d'euros (200 en 1997). Les montants investis dans le capital-risque et destinés à accompagner les très jeunes entreprises passent de 167 millions d'euros en 1997 à 427 en 1999. D'après une récente étude de BVA, les deux tiers de ces nouvelles entreprises risquent d'être amenées à cesser leurs activités à brève échéance.

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