Question de M. GAUDIN Jean-Claude (Bouches-du-Rhône - RI) publiée le 22/06/2000

M. Jean-Claude Gaudin attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur les légitimes inquiétudes exprimées par les professeurs de biologie et de géologie concernant le décalage important entre les objectifs annoncés dans le programme de collège des disciplines sciences de la vie et de la Terre, et les conditions réelles d'enseignement de ces sciences expérimentales. Au terme de quatre années de collège, il est en effet demandé à l'élève de savoir expliquer les principes simples du fonctionnement de l'organisme humain, de la transmission du patrimoine héréditaire et de la place de l'homme dans la nature. Le collégien doit être aussi capable d'appréhender l'organisation du monde vivant, de situer l'homme dans la description des grandes étapes de l'histoire de la Terre et de la vie. Seule la constitution de groupes à effectif restreint (dix-huit élèves maximum) permettrait à chaque collégien de bénéficier d'un enseignement de qualité, faisant une large place à la démarche expérimentale dans le cadre de travaux pratiques. Malheureusement, dans 90 % des classes de collèges, les professeurs de biologie et de géologie enseignent devant un nombre croissant d'élèves, ce qui les prive d'une participation active. C'est pourquoi il lui demande s'il ne pourrait être envisagé de remédier à cette situation, en rendant effective, dans chaque établissement, une heure trente de travaux pratiques en groupes restreints, sur les deux heures d'enseignement prévus par semaine. Le coût éventuel d'une telle décision lui paraît largement compensé par l'investissement humain attendu, qui consiste, en offrant aux élèves de nouveaux moyens de réussir, à favoriser la formation du citoyen de demain.

- page 2170


Réponse du ministère : Éducation publiée le 26/10/2000

Réponse. - Le ministère de l'éducation nationale attache une grande importance à l'enseignement des sciences de la vie et de la terre, qui constitue une composante essentielle de la formation commune dispensée aux élèves et participe à leur éducation de futurs citoyens. La recherche d'une amélioration des conditions d'enseignement de cette discipline demeure une priorité constante des actions entreprises en sa faveur. A ce titre, l'organisation des enseignements en sixième, cinquième et quatrième offre aux équipes pédagogiques la possibilité de mettre en uvre des séquences à effectifs allégés. La souplesse horaire prévue par les textes permet en effet de dédoubler les classes ou de constituer trois groupes pour deux divisions. Dans le respect de l'autonomie pédagogique dont disposent les établissements et en fonction des moyens qui leur ont été attribués par l'inspecteur d'académie, sur la base du projet qui lui a été présenté, il revient ensuite au principal du collège, après avis de son conseil d'administration, de définir les modalités d'organisation de l'enseignement des sciences de la vie et de la terre. C'est pourquoi la détermination d'un seuil d'effectif pour l'organisation de travaux pratiques ne peut être retenue. Cette mesure contraindrait l'ensemble des collèges à adopter un mode d'organisation uniforme, et serait susceptible de restreindre l'autonomie dont disposent les équipes professorales des sciences de la vie et de la terre pour renforcer l'enseignement de leur discipline au travers des choix arrêtés au niveau de l'établissement dans son projet pédagogique.

- page 3676

Page mise à jour le