Question de M. LEGENDRE Jacques (Nord - RPR) publiée le 29/06/2000

Des informations de presse font état d'une épidémie de rougeole qui aurait entraîné la mort de plusieurs centaines d'enfants en République centrafricaine. Il est affirmé aussi qu'aucune vaccination n'aurait été réalisée dans ce pays depuis 1992. M. Jacques Legendre demande à M. le ministre délégué à la coopération et à la francophonie si ces information sont exactes et quelles mesures la France envisage le cas échéant pour contribuer à enrayer ce fléau.

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Réponse du ministère : Coopération publiée le 31/08/2000

Réponse. - Selon les informations communiquées par notre service de coopération et d'action culturelle à Bangui, les rumeurs d'épidémie de rougeole ont fait l'objet d'un démenti de la part du ministre de la santé de République centrafricaine. Il est néanmoins exact que des cas de rougeole surviennent régulièrement, mais il ne s'agit pas d'une situation épidémique. Le risque de rougeole existe, non pas parce qu'aucune vaccination n'a été réalisée depuis 1992, mais parce que l'on assiste à un recul de la couverture vaccinale aggravé par les dysfonctionnements de la chaîne du froid dans le cadre de la conservation des vaccins. La France appuie, depuis de nombreuses années, dans le cadre de la coopération bilatérale, des actions visant à renforcer le programme élargi de vaccination (PEV) ou à soutenir des campagne de vaccinations à l'initiative des gouvernements et avec l'appui de l'UNICEF et de l'OMS. Ce fut le cas par exemple au Bénin (1192-1998) et en Haïti (1994-1995). Un projet de santé infantile avec une composante vaccinale sera engagé dès 2001 en Mauritanie en collaboration avec l'OMS. Par ailleurs, le ministère des affaires étrangères contribue aux activités développées par les institutions multilatérales, notamment l'OMS, dans le cadre du programme de recherche sur les vaccins, à hauteur de 500 000 F par an. Grâce à la générosité des Français, le comité français de l'UNICEF est le troisième contributeur de l'organisation pour une somme annuelle avoisinant les 200 millions de francs. De plus, en mai 2000, a été signé un accord entre la France et l'OMS en vue de la création d'un pôle de surveillance des maladies transmissibles à Lyon en partenariat avec la communauté urbaine de Lyon, l'Institut Pasteur et l'institut de veille sanitaire. La République centrafricaine figure parmi les 8 premiers pays qui bénéficieront en priorité de ce projet sur un total de 45. Les sommes engagées par le ministère des affaires étrangères, dans le cadre de cet accord, sur la période 2000-2001, seront de 9,2 millions de francs.

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