Question de M. de BROISSIA Louis (Côte-d'Or - RPR) publiée le 20/07/2000

M. Louis de Broissia appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la situation des buralistes. En effet, ces commerçants, dont le rôle d'animateurs des centres urbains et ruraux est essentiel, sont préoccupés par l'application du taux de remise dès l'arrivée de leurs stocks. Ainsi, les débitants de tabac se voient-ils dans l'obligation d'effectuer des avances financières déséquilibrant lourdement leur gestion. Par ailleurs, et depuis quelques années, la profession subit des inégalités fiscales dues au calcul de la taxe professionnelle. Enfin, les services des douanes auraient l'intention d'ouvrir, de nouveaux débits de tabacs, notamment, à Dijon, où soixante-neuf débits sont déjà implantés. Ainsi, il souhaiterait connaître les mesures que le Gouvernement compte prendre afin que la profession de buralistes, dont la vocation de service de proximité est reconnue par tous, ne puisse être pénalisée injustement.

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Réponse du ministère : Économie publiée le 22/02/2001

Réponse. - Dès l'annonce de la suppression de la vignette pour les particuliers, le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie et la secrétaire d'Etat au budget ont indiqué qu'un plan d'accompagnement serait mis en uvre en faveur des débitants de tabac pour tenir compte de cette situation. Plusieurs réunions de travail se sont tenues dans un excellent climat avec leurs représentants. Les discussions ont porté sur la définition d'une mesure permettant, au-delà de la seule suppression de la vignette, de conforter un secteur économique important dans le commerce de notre pays et de renforcer ce réseau de proximité très apprécié de nos concitoyens notamment dans les zones rurales. C'est ainsi que le 19 octobre 2000, en plein accord avec la profession, a été arrêté un dispositif entré en vigueur le 1er janvier 2001 et qui bénéficie à l'ensemble des buralistes tout en étant plus favorable aux plus petits d'entre eux. Leur rémunération pour la vente de cigarettes est améliorée par l'instauration d'une franchise sur la redevance qu'ils versent à l'Etat. Cette franchise s'applique au-dessous d'un certain seuil d'activité, qui passera de 850 000 francs de chiffre d'affaires en 2001 à 1 million de francs en 2004. Un tiers des buralistes seront ainsi exonérés de redevance, les deux autres tiers bénéficiant d'un allégement forfaitaire quel que soit leur niveau d'activité. Par ailleurs, les ministres ont souhaité qu'un dialogue s'instaure rapidement entre les buralistes et leurs fournisseurs pour résoudre les difficultés rencontrées en matière d'approvisionnement. Un groupe de travail s'est déjà réuni et plusieurs dispositions vont être prises très prochainement pour améliorer la gestion de leurs stocks. Un comité de suivi entre les buralistes et les fournisseurs sera mis en place, qui aura pour objet de suivre la bonne application de ces dispositions. La suppression de la vignette non seulement s'effectue dans de bonnes conditions pour les débitants de tabac, mais, plus généralement, a été l'occasion d'un réexamen d'ensemble de leur situation économique, à laquelle ont été apportées des réponses appropriées.

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