Question de M. de RICHEMONT Henri (Charente - RPR) publiée le 03/08/2000

M. Henri de Richemont attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur l'incidence de la politique menée par la SNCF sur l'insécurité routière. Les trains traditionnels - que chacun pouvait prendre sans réservation, quitte à voyager parfois debout - sont peu à peu remplacés par des TGV à réservation obligatoire et nombre de places limité. Or ces trains rapides sont en fin de semaine presque toujours complets, ce qui oblige beaucoup de nos concitoyens à prendre leur voiture comme solution de rechange. C'est à chaque fois une voiture de plus sur la route et une contribution supplémentaire aux risques d'accidents. Les Français se déplaçant de plus en plus, même pour des courtes périodes, ne serait-il pas utile que les transports publics s'adaptent à ces nouveaux modes de vie en offrant aux usagers plus de possibilités de voyager dans les transports en commun ?

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Réponse du ministère : Équipement publiée le 26/10/2000

Réponse. - Depuis 1997, la SNCF mène une politique dynamique de reconquête de la clientèle, avec un objectif de progression du trafic de voyageurs de 30 % par an. Les résultats satisfaisants enregistrés en termes de trafic au cours de ces trois dernières années (p 3,4 % en 1997, p 4,4 % en 1998 et p 3,3 % en 1999) montrent que cette stratégie porte ses fruits. La croissance du trafic de voyageurs se poursuit en 2000 avec une progression de 5,2 % au premier semestre. Pour le trafic des TGV, la progression est encore plus vigoureuse et dépasse 7 % par an depuis 1997. Ces bons résultats sont en grande partie dus à la simplification tarifaire qui a permis, notamment, de réduire progressivement de quatre à deux le nombre de niveaux de tarification des TGV et à une offre de tarifs commerciaux qui permet à tout voyageur d'avoir la possibilité de voyager à prix réduit, sans condition d'âge (tarifs Découverte). La clientèle familiale, plutôt utilisatrice des transports individuels, a également fait l'objet de mesures tarifaires attractives, principalement avec la commercialisation des cartes Enfant Plus. La SNCF effectue également des efforts importants d'amélioration de l'offre et de la qualité du service pour accompagner l'accroissement du trafic de voyageurs. On peut se féliciter de cette hausse continue du trafic. Mais, au-delà d'un certain niveau, cette progression pose, comme le relève l'honorable parlementaire, des problèmes de capacité se traduisant par des trains surchargés, voire complets. Pour y répondre, la SNCF recherche d'abord à améliorer la rotation de son parc et programme, à terme, l'acquisition de nouvelles rames. C'est ainsi que le développement du trafic des TGV résulte pour partie du renouvellement de l'offre avec l'introduction de dessertes cadencées à l'heure, et même à la demi-heure en période de pointe, sur les relations Paris-Lille, Paris-Lyon et Paris-Nantes. La SNCF a également prévu de cadencer la relation Paris-Rennes à partir du service d'hiver. De même, la mise en service de rames TGV Duplex, qui comportent 48 % de places assises supplémentaires par rapport à une rame ordinaire, a contribué, en offrant une capacité accrue, à répondre à la forte demande entre Paris et le Sud-Est. Afin de faire face à la croissance du trafic, la SNCF s'apprête à acquérir vingt-deux rames supplémentaires de ce type. Par ailleurs, la rénovation des trains rapides nationaux a été programmée et les premières rames rénovées pourraient être mises en service dès 2002. On peut citer également la nouvelle offre de service de nuit mise en place en mai dernier sur douze relations intérieures. Enfin, les améliorations apportées aux services régionaux de voyageurs, tant en Ile-de-France qu'en province (recomposition des dessertes, nouveaux matériels roulants, aménagements de pôles d'échanges intermodaux), sont destinées à inciter une partie de la clientèle à utiliser régulièrement les transports en commun.

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