Question de Mme BEAUDEAU Marie-Claude (Val-d'Oise - CRC) publiée le 07/09/2000

Mme Marie-Claude Beaudeau attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur les difficultés d'exercice de la fonction de direction d'école. 4 500 postes ne sont pas occupés en France, dont 65 pour le seul Val-d'Oise. Elle lui fait remarquer que le cumul de la fonction de direction d'école avec celle du suivi permanent d'une classe ne permet pas d'assurer le règlement des problèmes d'urgence (accidents, téléphone...) ni d'assurer les liaisons se faisant durant les heures de classe avec l'administration municipale, sociale, académique..., ni accomplir le travail de coordination de l'équipe des maîtres, d'aides-éducateurs, ni de pouvoir recevoir les parents d'élève, ni de s'occuper activement des sorties scolaires. Elle lui fait remarquer que, en revanche, ces missions rappelées pourraient être remplies si un temps décharge suffisant de classe était attribué à toutes les écoles, si des réponses nouvelles en matière de responsabilité étaient redéfinies, si des moyens nouveaux et modernes étaient donnés aux écoles en matière de liaisons, d'information, d'organisation du travail... Elle lui rappelle qu'il s'était engagé il y a trois ans à ouvrir des négociations sur la redéfinition de la fonction de direction d'école et sur les moyens nécessaires à son exercice et que, à ce jour, elles n'ont toujours pas été conduites avec la volonté d'aboutir à des mesures concrètes. Elle lui demande de lui faire connaître les mesures qu'il envisage de façon urgente pour répondre à l'attente du monde enseignant qui se détourne de plus en plus de la fonction de direction d'école, ce qui pénalise gravement un bon fonctionnement de l'école publique.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 28/12/2000

Réponse. - Les directeurs d'école exercent des fonctions pédagogiques administratives et sociales qui en font les interlocuteurs privilégiés des autorités locales comme des familles. Ces fonctions au fil du temps sont devenues plus lourdes et plus exigeantes. Tous les directeurs d'école bénéficient d'un complément de rémunération - bonification indiciaire et indemnité de sujétions spéciales - d'un montant mensuel qui varie de 490 francs pour une classe unique à 1 175 francs pour les écoles de dix classes et plus hors ZEP. Le régime des décharges de service d'enseignement et le dispositif de formation des intéressés ont été améliorés ces dernières années. Mais ces mesures n'ont pas permis de rendre ces fonctions suffisamment attractives et des postes demeurent vacants, principalement dans les écoles de deux à quatre classes. Un groupe de travail, réunissant des représentants des personnels et des représentants de l'administration, a engagé la réflexion nécessaire. Après avoir procédé à un état des lieux, ce groupe de travail a examiné plusieurs hypothèses portant sur la formation initiale et continue, l'accès à la fonction, le régime indemnitaire, le travail administratif, l'aide des inspections et des rectorats, les réseaux d'écoles, l'équipement informatique des écoles. Les propositions du groupe du travail feront l'objet de négociations avec les organisations syndicales et de discussions avec les collectivités locales, afin d'améliorer rapidement le fonctionnement des écoles et de rendre les fonctions de directeur plus attractives.

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