Question de M. LISE Claude (Martinique - SOC-A) publiée le 21/09/2000

M. Claude Lise appelle l'attention de Mme le secrétaire d'Etat à la santé et aux handicapés sur l'expansion rapide et inquiétante de la dengue hémorragique dans la Caraïbe. En effet, depuis quelques années, de nombreux cas de dengue hémorragique sont enregistrés dans la région précitée et tous les spécialistes s'accordent à penser qu'il y aura, dans les années à venir, des épidémies plus fréquentes et surtout plus sévères. A titre indicatif, la Martinique a connu sa première épidémie de dengue hémorragique en 1997 avec 52 cas recensés dont 9 décès. La dengue hémorragique est devenue un problème de santé publique, qui doit d'autant plus réclamer une plus grande vigilance qu'il n'existe actuellement aucun médicament spécifique, aucun vaccin. Le seul moyen de minimiser les épidémies est la lutte contre les moustiques vecteurs. Cette lutte préventive implique bien sûr la mobilisation de tous, ce à quoi s'applique le conseil général de la Martinique depuis de nombreuses années déjà, grâce à son service de démoustication. Cependant, cette lutte doit avant tout reposer sur un système performant de surveillance. Conscient des enjeux, l'institut de veille sanitaire, après avoir dressé un état des lieux dans les trois départements français d'Amérique, a organisé, en 1998, un séminaire réunissant tous les spécialistes de la question. L'inscription des cas graves de dengue, notamment les cas de dengue hémorragique, sur la liste des maladies à déclaration obligatoire fut l'une des recommandations de ce séminaire. Cette disposition réglementaire fortement souhaitée par les différents intervenants de terrain permettrait de renforcer la surveillance épidémiologique, la prise en charge des patients et l'amélioration des connaissances de cette pathologie dans la région. De plus, cette disposition aurait pour avantage de permettre une meilleure information auprès de la communauté médicale métropolitaine sur cette maladie tropicale qui touche de plus en plus de migrants à l'occasion de déplacements divers. C'est pourquoi il lui demande si elle ne croit pas nécessaire d'envisager l'inscription des formes graves de la dengue sur la liste des maladies à déclaration obligatoire.

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La question est caduque

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