Question de M. AUBAN Bertrand (Haute-Garonne - SOC) publiée le 28/12/2000

M. Bertrand Auban attire l'attention de M. le ministre de la défense sur les inquiétudes des salariés du centre électronique de Toulouse de GIAT Industries concernant l'avenir du centre, à la suite d'informations préoccupantes recueillies par une organisation syndicale à différents niveaux de l'entreprise. Ces informations font état d'études menées par les équipes dirigeantes concernant une prochaine évolution du statut du centre électronique de Toulouse. Les salariés craignent que le Centre de Toulouse soit progressivement séparé de GIAT Industries pour devenir un équipementier systémier indépendant. Cette crainte est renforcée par le fait que cet établissement soit le seul du groupe GIAT Industries, filiales comprises, à ne pas basculer sur le nouveau système intégré de gestion BAAN. Le centre de Toulouse a été reconverti en un établissement électronique performant au prix de longs efforts de l'ensemble des salariés et son devenir doit être garanti notamment par un maintien au sein de GIAT Industries. C'est pourquoi il lui demande de bien vouloir lui préciser les intentions du Gouvernement sur l'évolution du centre électronique GIAT Industries de Toulouse et les garanties qu'il peut lui apporter concernant le maintien du centre de Toulouse au sein de GIAT Industries.

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Réponse du ministère : Défense publiée le 08/03/2001

Réponse. - La vocation de pôle électronique du groupe du centre de Toulouse est le résultat de la profonde mutation industrielle engagée par ce centre depuis la création de la société Giat Industries en 1990, qui a permis à l'électronique de remplacer l'ancienne activité historique de cartoucherie. Cette vocation a été confirmée par le plan stratégique, économique et social (PSES) de Giat Industries pour les années 1999-2002. Aujourd'hui, le centre de Toulouse doit veiller à exercer son rôle d'équipementier électronique dans des conditions économiques plus concurrentielles, de façon à lui permettre d'accéder à des domaines d'activités plus diversifiés que la seule électronique de défense, en mettant à profit les compétences qu'il a acquises dans le développement et la fabrication de cartes et de boîtiers électroniques durcis. Les projets en la matière peuvent conduire à nouer des partenariats ou des coopérations ponctuelles avec des entreprises diverses pour des durées limitées. A cet égard, dans le cadre de la mise en uvre d'une stratégie propre d'équipementier électronique, une évolution du statut du centre de Toulouse ne saurait être envisagée que dans la mesure où au moins un partenaire susceptible d'apporter un complément substantiel d'activités ou de savoir-faire aurait été identifiée tout en garantissant le maintien d'une relation structurelle forte avec Giat Industries par le biais de la Société de développement et de participations industrielles (SDPI). En effet, la nécessité de ce lien résulte du rôle désormais primordial de l'électronique dans les performances des systèmes d'armes, illustré par le char Leclerc et son système environnant. C'est pourquoi les relations opérationnelles entre le bureau d'études électroniques du centre de Toulouse et le bureau d'études des systèmes blindés du centre de Satory, en région parisienne, ont toujours été très étroites. Enfin, la mise en place du centre de Toulouse du progiciel de gestion de production intégrée " BAAN ", déjà installé dans les autres centres, n'est pas encore intervenue du fait que ce centre avait été doté, dès 1996-1997, d'un progiciel similaire appelé " MINX ", couramment utilisé par les équipementiers électroniques et donnant entière satisfaction. En outre, les échanges de données entres les deux outils ne présentent aucune difficulté technique. La substitution du progiciel " BAAN " au progiciel " MINX " sera cependant réexaminée en cas d'évolution substantielle des fonctionnalités ou des coûts de l'un ou l'autre des outils.

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