Question de M. PENNE Guy (Français établis hors de France - SOC) publiée le 01/02/2001

M. Guy Penne attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur l'information communiquée aux agents du Quai d'Orsay, au cours du comité technique paritaire tenu le 11 décembre dernier, relative au projet de rendre obligatoire l'épreuve de langue allemande pour les trois concours de catégorie A du ministère des affaires étrangères (conseiller aux affaires étrangères, secrétaire des affaires étrangères cadre d'Orient et secrétaire des affaires étrangères cadre général). A ce jour, les candidats à ces concours doivent obligatoirement maîtriser deux langues étrangères. Imposer la langue allemande, idée séduisante dans le contexte des relations franco-allemandes, reviendrait cependant à exclure les candidats maîtrisant parfaitement deux langues autres que l'allemand, et priverait la France de diplomates, hispanophones, arabophones... Il s'inquiète également des conséquences prévisibles vis-à-vis de nos autres partenaires européens et des agents du ministère qui se verront privés de promotion interne. Il souhaite donc savoir si des aménagements à ce projet peuvent être mis en place.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 26/04/2001

Réponse. - Il avait été envisagé d'ajouter un oral de troisième langue vivante, à faible coefficient (1 ou 2) et sans note éliminatoire, aux épreuves d'admission des concours de catégorie A du ministère des affaires étrangères (conseiller du cadre d'Orient, secrétaire du cadre d'Orient et secrétaire du cadre général). Ces réflexions ont été présentées aux personnels lors du comité technique paritaire du 11 décembre 2000. Les concours de catégorie A du ministère des affaires étrangères comportent actuellement deux épreuves de langue, langue orientale et anglais pour le concours de conseiller du cadre d'Orient, langue orientale, anglais ou allemand pour la section Europe orientale du concours de secrétaire du cadre d'Orient, anglais et langue au choix pour le concours de secrétaire du cadre général. L'introduction d'une troisième épreuve de langue ne profiterait pas exclusivement à l'allemand et ne marquerait, ni par ses intentions ni par ses effets, un quelconque désintérêt à l'égard des autres partenaires européens. Les candidats de la section d'Europe centrale (germaniste) du concours d'Orient auraient en effet eux aussi été amenés à présenter une troisième langue, de même que ceux du concours de secrétaire du cadre général qui auraient choisi l'allemand à l'écrit. Après réflexion, le ministère des affaires étrangères a décidé de ne pas modifier ses concours et entend mettre l'accent sur la formation continue. L'obligation demeure, pour les lauréats des concours de la catégorie A, d'obtenir un niveau minimum de connaissance de l'allemand au cours de leur première affectation à l'administration centrale du ministère des affaires étrangères. Des moyens adéquats sont mis en place pour atteindre cet objectif, notamment l'organisation d'un stage d'insertion en alternance avec une formation intensive de près de quarante heures en allemand dès leur entrée au ministère. L'attention portée à la langue de notre principal partenaire européen et international constitue à cet égard un gage de respect et d'intérêt pour sa culture et son identité, et une manière de conforter son soutien au statut international de notre langue, notamment au sein des instances européennes.

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