Question de M. LEGENDRE Jacques (Nord - RPR) publiée le 22/02/2001

M. Jacques Legendre a pris connaissance avec beaucoup de satisfaction des décisions annoncées par M. le ministre de l'éducation nationale en faveur de l'enseignement des langues vivantes à l'école primaire. En réaffirmant l'objectif de faire connaître à chaque jeune Français deux langues étrangères et en insistant sur la nécessité d'une réelle diversification du choix des langues, le ministère de l'éducation nationale donne enfin une suite aux recommandations exprimées dès 1999 par la mission d'information du Sénat sur l'enseignement des langues en France. Il répond aussi positivement à la recommandation adoptée l'an dernier par le Conseil de l'Europe et reprise à l'occasion de l'année européenne des langues 2001. Il convient également de saluer la transformation, progressive, en coopération avec les pays concernés, des séances de langues organisées dans le cadre de l'enseignement des langues et cultures d'origine (ECCO), en faveur de l'arabe, de l'espagnol, de l'italien et du portugais. Toutefois, il s'étonne de l'absence de tout enseignement précoce du polonais alors que les personnes d'origine polonaise sont très nombreuses, en particulier dans le Nord - Pas-de-Calais, et que la Pologne entrera bientôt dans l'Union européenne. Aussi lui demande-t-il quelles dispositions il compte prendre pour étendre au polonais les séances de langues organisées dans le cadre de l'enseignement des langues et cultures d'origine.

- page 625


Réponse du ministère : Éducation publiée le 03/05/2001

Réponse. - L'enseignement des langues vivantes à l'école primaire fait l'objet d'un plan ambitieux qui est mis en uvre pour que dans les cinq ans, tous les élèves de la grande section de l'école maternelle au CM2 apprennent une langue vivante à l'école primaire. Dès l'année scolaire 2000-2001, l'apprentissage d'une première langue vivante est généralisée dans toutes les classes de CM2. Il faudra une année supplémentaire pour atteindre cet objectif dans les classes de CM1. A la rentrée scolaire 2002, l'extension de la généralisation aux classes de CE2 et de grande section de l'école maternelle coïncidera avec l'entrée en vigueur des nouveaux programmes de l'école primaire. Une plus grande diversification du choix des langues vivantes offertes à l'étude des élèves constitue une des priorités inscrites dans le plan de généralisation de l'enseignement d'une langue vivante à l'école primaire. En 1999-2000, près d'un quart des élèves de cours moyen apprennaient une langue vivante autre que l'anglais alors que seulement 10 % des élèves de 6e sont dans ce cas. La définition d'une carte des langues départementale permettre de mettre en place une continuité effective de l'enseignement entre école primaire et collège et favorisara la diversification des langues apprises par les élèves au cours de leur cursus scolaire. A cette occasion, une information plus claire sera diffusée aux familles sur les parcours possibles dans le bassin de formation. Afin de contribuer à l'effort de diversifacation linguistique, la transformation progressive des enseignements de langues et cultures d'origine est actuellement à l'étude. Les discussions avec certains pays partenaires que sont l'Algérie, l'Espagne, l'Italie, le Maroc, le Portugal et la Tunisie permettront d'étudier l'intégration de ces enseignements au dispositif général d'apprentissage des langues vivantes à l'école primaire. Dans cette perspective, la mise en place d'une nouvel enseignement de langue et culture polonaises n'apparaît pas s'inscrire dans ce schéma. Actuellement, l'inspection académique du Nord emploie trois monitrices de polonais en tant qu'agents contractuels qui interviennent dans les écoles primaires du valenciennois et du douaisis. C'est ainsi que 208 élèves apprennent le polonais à l'école suite à la demande des familles. L'intégration de ces cours au dispositif général d'enseignement des langues vivantes pourrait être examinée, une ou plusieurs écoles proposant l'étude du polonais aux élèves de leurs classes, sous réserve que la continuité de cet apprentissage soit assurée dans un des collèges du département.

- page 1521

Page mise à jour le