Question de M. DELFAU Gérard (Hérault - RDSE) publiée le 12/04/2001

M. Gérard Delfau attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur la situation catastrophique du marché du vin en Languedoc-Roussillon : vins de table et vins de pays ne touvent plus preneurs, même à un prix 30 % plus bas qu'il y a trois ans, la récolte 2000 encombre les cuves, la trésorerie des caves coopératives est exsangue et les acomptes versés le sont grâce à des emprunts au Crédit agricole, ce qui génère des frais financiers ruineux pour les vignerons. Les saccages et violences qui ont suivi la manifestation de Nîmes, s'ils sont condamnables, témoignent du désespoir d'un certain nombre de producteurs. Or, il semble que le gouvernement tout entier, préoccupé par le sort des éleveurs dont la situation est carrément tragique, tarde à prendre la mesure d'une crise viticole qui est structurelle et peut être mortelle pour le Languedoc-Roussillon. Il souhaite que soient rassemblées dans les meilleurs délais les informations nécessaires à la compréhension du marasme, qui a une dimension mondiale, afin de déterminer avec la profession et les élus, les remèdes de moyen terme, il demande surtout instamment qu'une nouvelle distillation soit obtenue de Bruxelles pour assainir à court terme le marché du vin, et que des mesures soient prises contre les vins de coupage qui tirent les prix vers le bas. Mais ces dispositions ne seront qu'un palliatif, si ne se met pas en place une nouvelle étape dans l'amélioration de nos produits et dans leur commercialisation à l'étranger. Sans une politique résolue des pouvoirs publics, notamment d'aide à l'exportation, sans une autodiscipline des vignerons et sans le retour à un comportement loyal du négoce et de la grande distribution, c'est trente ans de viticulture de qualité qui risquent d'être ruinés. Ni la profession, ni les élus du Languedoc-Roussillon ne peuvent accepter une telle issue.

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La question est caduque

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