Question de M. GAUDIN Jean-Claude (Bouches-du-Rhône - RI) publiée le 03/05/2001

M. Jean-Claude Gaudin attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur l'éventualité de la délocalisation des bombardiers d'eau de la base de Marignane vers la base de Nîmes-Garons dans le département du Gard. En effet, cette délocalisation est envisagée par la direction de la sécurité civile tandis que la direction générale de l'aviation civile a estimé dans une récente étude que la présence des Canadairs à Marignane pouvait s'avérer pénalisante à l'horizon 2015 en cas d'alerte feu importante et ce en raison d'un trafic aérien commercial trop dense. Il est cependant important de noter que ces estimations ne prennent pas en compte la baisse importante du trafic aérien que va entraîner la mise en service du TGV Méditerranée au mois de juin 2001. Par ailleurs, le rapport de la direction générale de l'aviation civile (DGAC) repose sur l'hypothèse d'un scénario catastrophe qui, en moyenne, ne se produit dans les Bouches-du-Rhône qu'une fois tous les cinq ans. La base de Nîmes héberge déjà la division hélicoptère de la Sécurité civile depuis deux ans. L'argument d'un regroupement de tous les moyens aériens de la Sécurité civile sur cette base ne semble pas une raison suffisante pour un déménagement de la base de Marignane dans la mesure où, si le feu touche des forêts à l'est du Rhône (en l'an 2000, 88 % des feux ont eu lieu à l'est du fleuve), il faut aux pilotes vingt minutes de vol en plus s'ils décollent du Gard pour atteindre les lieux, ce qui risque de retarder considérablement leur intervention en cas d'urgence. En outre, la gêne occasionnée par les Canadairs pour le trafic aérien commercial sera rigoureusement identique en cas de feu catastrophe car les avions ne retourneront pas dans le Gard pour écoper et faire le plein. Par ailleurs, il est à souligner que pratiquement tous les pilotes de bombardiers d'eau sont propriétaires de leur maison à proximité de Marignane. La base de Marignane a largement fait la preuve de son efficacité depuis qu'elle a été mise en place dans les Bouches-du-Rhône et aucune raison véritablement sérieuse ne peut justifier sa délocalisation vers Nîmes, pas même la raison financière. Aussi, il lui demande quelles mesures il compte prendre afin que la base de Canadairs de Marignane puisse être maintenue à cet endroit dans l'intérêt évident du département des Bouches-du-Rhône.

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La question est caduque

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