Question de Mme BORVO COHEN-SEAT Nicole (Paris - CRC) publiée le 10/05/2001

Mme Nicole Borvo attire l'attention de Mme le secrétaire d'Etat au logement sur le manque de places d'hébergement d'urgence à Paris. Le foyer d'hébergement d'urgence de la Mie de Pain (13e arrondissement) est occupé depuis le 30 avril 2001, date officielle de sa fermeture en signe de protestation de cette situation. Ceux qui l'occupent revendiquent la possibilité pour les sans-abri de sortir de l'urgence sociale par l'accès à des structures de réinsertion ou au logement social. Ils posent également la question des logements vides et en demandent la réquisition. Suite à ce mouvement, la préfecture et la mairie de Paris ont accepté le principe de la tenue d'une table ronde avec les institutions concernées et les associations, ce dont on ne peut que se réjouir. S'il est également positif que le nombre de places d'urgence a augmenté au cours de la dernière période, de plus en plus d'acteurs considèrent qu'il ne faut pas diminuer leur nombre en été car les besoins sont là toute l'année. C'est pourquoi il apparaît nécessaire d'ouvrir dès maintenant plusieurs lieux de quelques dizaines de places permettant de faire face aux besoins lorsqu'il y a une variation et bien sûr en prévision de l'hiver. Elle lui demande ce que le Gouvernement compte faire pour contribuer à la mise en place de telles structures. Par ailleurs, on ne peut que constater que les sans-abri sortent de l'urgence par une insertion dans un logement, un travail... et que les efforts faits en ce sens sont gravement compromis par le fait que les personnes " sans papiers " qui n'ont aucun droit viennent grossir le nombre des gens de la rue et y restent prises au piège, livrées au travail clandestin, aux trafiquants en tout genre, à l'angoisse permanente, à une destruction progressive, physique et psychologique. Quel sera le devenir de ces familles ? Elle demande au Gouvernement de prendre en compte cette situation et d'écouter les acteurs concernés, notamment les associations humanitaires qui vivent au quotidien avec les sans-abri, ell lui demande également afin de faire en sorte qu'une réelle insertion puisse être mise en place, que l'urgence sociale ne soit qu'un passage et non pas un mode de vie, de survie.

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La question est caduque

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