Question de M. BRANGER Jean-Guy (Charente-Maritime - UC) publiée le 14/06/2001

M. Jean-Guy Branger attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur le risque de stagnation des ressources mises à la disposition du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). En effet, les écarts se creusent dangereusement tant au sein même des pays en voie de développement - entre les riches et les pauvres - qu'entre les pays industrialisés et les pays les moins avancés. Pourtant, lors du sommet du Millénaire tenu sous l'égide de l'ONU en septembre 2000, les chefs d'Etat et de gouvernement se sont fixé pour objectif de réduire l'extrême pauvreté d'ici à 2015. Le PNUD a reçu le mandat de se concentrer sur cet objectif, en particulier à travers son rôle de clé de voûte dans la coordination des efforts des organisations des Nations unies sur le terrain. En conséquence, il lui demande de lui faire savoir les mesures que la France entend prendre afin de donner les moyens nécessaires à la réalisation des missions du PNUD.

- page 1959


Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 02/08/2001

Convaincu de l'importance de l'action du programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), seule agence généraliste du développement au sein des Nations Unies, en particulier pour promouvoir la démocratie et la bonne gouvernance dans les pays en développement, y lutter contre la pauvreté et prêter assistance à ces pays dans la prévention et la sortie des situations de crise, le Gouvernement français a accru, au cours des dernières années, son soutien financier au PNUD. La contribution française est ainsi passée de 51,6 MF en 1998 à 80 MF en 2000. Cette année, le Gouvernement français versera 105 MF au PNUD, qui figure parmi les organismes des Nations Unies jugés prioritaires dans le cadre de la coopération multilatérale. Les autres principaux bailleurs de fonds ont également accru leur effort financier, de sorte que les ressources budgétaires du PNUD devraient être en augmentation cette année, malgré l'impact négatif des taux de changes, le dollar américain s'étant apprécié contre la plupart des autres devises. Par ailleurs, le Gouvernement a engagé une politique de rapprochement de la coopération française avec les organismes multilatéraux, dont l'objectif est de favoriser la mise en place de projets multi-bilatéraux, c'est-à-dire financés en grande partie par la France mais exécutés par des organismes multilatéraux. Compte tenu des convergences constatées sur le modèle de développement à promouvoir et sur les modalités d'actions, le PNUD fait partie des agences sélectionnées comme prioritaires pour la mise en oeuvre de ce type de projets. Le ministre délégué à la coopération et à la francophonie et l'administrateur du PNUD ont signé, le 29 juin 2000, une lettre conjointe pour encourager le rapprochement entre la coopération française et le PNUD sur le terrain, et pour favoriser la mise en oeuvre de projets conjoints. Depuis le début de l'année 2001, plusieurs opérations conjointes avec le PNUD (cofinancements d'opérations ponctuelles et projets multibilatéraux) ont été décidées, et d'autres sont à l'étude. Les financements additionnels ainsi mobilisés pour le PNUD se montent à près de 13 MF. Le Gouvernement souhaite encourager à l'avenir de telles opérations, qui permettent de bénéficier de l'impartialité et de la neutralité du PNUD pour la mise en oeuvre de projets soutenus par la coopération française.

- page 2519

Page mise à jour le