Question de M. TRÉGOUËT René (Rhône - RPR) publiée le 23/08/2001

M. René Trégouët rappelle à l'attention de M. le ministre de l'intérieur la publication de statistiques officielles montrant une forte augmentation de la criminalité en région parisienne depuis deux ans, et notamment des braquages (+ 55,34 % par rapport au premier semestre de 1999). Ceci alors que le chômage diminue depuis cette époque et que les budgets et effectifs des ministères de l'intérieur et de la justice croissent régulièrement. En dehors de tout esprit polémique, peut-il lui dire si ses services étudient ce phénomène et dans l'affirmative peut-il nos livrer quelques-unes des explications permettant de l'expliquer.

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Réponse du ministère : Intérieur publiée le 22/11/2001

Entre les 1er semestres 1999 et 2001, la hausse de l'ensemble des vols à main armée en région Ile-de-France s'est établie à plus 49,39 % et non à plus 55,34 % comme l'indique l'honorable parlementaire. En outre, ce rapport exprimé en pourcentage porte sur des données chiffrées de faibles grandeurs et doit donc être relativisé, d'autant qu'il s'applique à une comparaison sur une période de deux années. Plus généralement, la délinquance en région Ile-de-France par les services de police et de gendarmerie nationales a connue une progression de plus 4,83 % au cours de l'année 2000, en deçà de celles observées au plan national et dans d'autres régions. Dans le même temps, la délinquance de voie publique, qui touche le plus directement à la vie quotidienne des citoyens, a enregistré une baisse de 1,65 %. Aucun élément scientifique ne permet d'établir de relation mécanique entre les évolutions du chômage et de l'insécurité. A la demande du ministre de l'intérieur, le Premier ministre a confié par ailleurs à deux parlementaires, MM. Caresche et Pandraud, une mission qui doit permettre de disposer, à terme, d'un outil statistique bien adapté au compte rendu de l'évolution réelle de la délinquance, de l'activité des services d'enquête et des suites données par l'institution judiciaire et de quantifier le sentiment d'insécurité et son évolution.

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