Question de M. TRÉGOUËT René (Rhône - RPR) publiée le 06/09/2001

M. René Trégouët rappelle à l'attention de M. le ministre des affaires étrangères l'initiative diplomatique de l'Allemagne au Proche-Orient fin août dernier. Son ministre des affaires étrangères y a entrepris une médiation entre les différents protagonistes qui a été unanimement saluée. Elle semble ne pas avoir de précédent. L'a-t-il tenu informé de sa démarche, avant puis postérieurement ? Celle-ci s'inscrit-elle dans le cadre de la politique étrangère et de sécurité commune de l'Union européenne ?

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 15/11/2001

Le déplacement qu'a effectué M. Joschka Fischer, ministre allemand des affaires étrangères, en août au Proche-Orient, s'inscrit pleinement dans le cadre de la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) de l'Union européenne. C'est dès juillet dernier, à la suggestion de la France en particulier, que les ministres européens sont convenus d'intensifier et de renforcer leurs contacts avec les parties à un moment d'extrême tension et d'escalade. Les ministres sont notamment convenus de se relayer auprès des autorités israéliennes et des dirigeants palestiniens afin de marquer la présence européenne dans la région et de prévenir tout risque d'une dégradation ultérieure. M. Fischer a donc ouvert en août cette série de déplacements, préparée par des contacts préalables entre responsables allemands et français, ainsi qu'avec M. Solana, haut-représentant pour la PESC. La France s'est félicitée du résultat positif auquel est parvenu M. Fischer, qui a obtenu de MM. Pérès et Arafat leur accord sur le principe d'une rencontre visant à réenclencher un processus politique pour mettre un terme aux affrontements. Depuis le mois d'août, plusieurs autres ministres européens se sont succédé en Israël et dans les territoires palestiniens. Le ministre des affaires étrangères s'est rendu sur place du 23 au 25 septembre. Il a rappelé, tout au long de son déplacement, que le retour à la sécurité, objectif légitime et nécessaire, ne pouvait se fonder seulement sur l'action militaire, mais devait reposer aussi sur la relance d'un véritable processus politique. La rencontre Arafat-Pérès, pour laquelle la France et l'Union européenne avaient plaidé sans relâche, s'est finalement tenue le 26 septembre, et a permis une reprise de la coopération en matière de sécurité. Il s'agit de la première étape d'un processus qui doit se poursuivre, pour permettre l'amélioration des conditions de vie de la population palestinienne et, conformément aux recommandations du rapport Mitchell, la mise en oeuvre des mesures de confiance et le retour à la négociation politique.

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