Question de M. DÉSIRÉ Rodolphe (Martinique - RDSE) publiée le 13/09/2001

M. Rodolphe Désiré attire l'attention de M. le ministre délégué à la santé sur le regard structurel de développement du secteur de la santé en Martinique (comparativement à la métropole) et sur les dysfonctionnements engendrés par l'organisation administrative du service médical de l'assurance maladie dans ce département. Aujourd'hui, force est de constater que l'offre et la qualité des soins en Martinique doivent encore être améliorées, des indicateurs relatifs au taux de mortalité néonatale, post-néonatale et infantile, à la densité de médecins libéraux (généralistes et spécialistes), ou au taux d'équipement en hébergement collectif pour personnes âgées, illustrant parfaitement le retard accumulé. C'est une réflexion globale portant à la fois sur la formation, l'évaluation des pratiques médicales, les besoins en équipements, la place de l'hôpital et des " petites " structures de soins de proximité, ainsi que sur la coopération sanitaire régionale, qui doit être menée. Il s'agit désormais de tenir compte de la spécificité des problèmes de santé publique en Martinique et d'y apporter une réponse concertée en phase avec les attentes et besoins de la population comme des professionnels de santé. Quant à l'organisation du service médical de l'assurance maladie en Martinique, identique à celle de la Guadeloupe et de la Guyane, elle est loin d'être adaptée au statut de " département-région " de ces territoires. En effet, à côté de l'échelon local du service médical à vocation départementale existe un échelon régional du service médical à vocation inter-régionale. Ce dernier, qui coûte cher, a très logigement des difficultés à s'intégrer dans les programmes de santé de départements présentant des spécificités démographiques, sanitaires, sociales et culturelles... et des partenaires qui ont chacun leurs objectifs, leurs priorités, leurs méthodes et leurs programmes de travail. Ainsi, il serait bienvenu de modifier l'organisation du service médical de l'assurance maladie en Martinique, en Guadeloupe et en Guyane, afin que les interlocuteurs des directions de la santé et du développement social (DSDS), des agences régionales d'hospitalisation (ARH) et des caisses générales de sécurité sociale (CGSS) soient désormais les acteurs de terrain, autrement dit l'échelon local du service médical, comme c'est le cas dans le département de la Réunion. Il lui demande, en conséquence, s'il ne serait pas opportun de supprimer la direction régionale du service médical à vocation inter-régionale, source de dysfonctionnements, de délais et de coûts supplémentaires. En outre, il le remercie de bien vouloir lui indiquer quelles mesures il entend prendre pour remédier au retard structurel de développement du système de santé publique en Martinique.

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La question est caduque

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