Question de M. SOUVET Louis (Doubs - RPR) publiée le 01/11/2001

M. Louis Souvet attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur l'obtention en deux ans du diplôme d'enseignement universitaire général. L'étude produite par la direction de la programmation et du développement dans ce domaine met en lumière des statistiques très inquiétantes quant à la durée de préparation du diplôme en question. Il demande si le Gouvernement à l'occasion de la mise en oeuvre de la nouvelle norme européenne ECTS (European Credit Transfert System) va enfin permettre une véritable orientation des étudiants en fonction de leurs goûts et de leurs aptitudes et non plus en fonction des places disponibles ou des effets de modes. Les parcours hétéroclites peuvent masquer le chômage, mais pour l'étudiant ces années perdues sont tout aussi dommageables pour sa future vie professionnelle.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 07/02/2002

Le ministre a affirmé sa volonté de placer l'étudiant au centre de son action, de lutter contre les inégalités sociales et de renforcer l'efficacité du premier cycle surtout au niveau de la première année universitaire qui constitue une année charnière. A cette fin, M. François Petit, président de l'université Grenoble-II et président de la commission pédagogique de la conférence des présidents d'université a été chargé, l'an dernier, d'animer un groupe de réflexions qui a remis en juillet dernier un certain nombre de propositions qui ont toutes reçu l'aval ministériel. Il s'agit essentiellement d'assurer un meilleur encadrement de l'étudiant en nommant un directeur d'études de première année, en renforçant le tutorat d'accompagnement, en améliorant la relation pédagogique directe entre l'étudiant et l'enseignant, en constituant de véritables équipes pédagogiques, en renforçant le processus d'évaluation des enseignements. Il est demandé aux universités de généraliser et d'optimiser ces dispositifs, déjà mis en place de manière sporadique. C'est en effet lorsqu'ils constituent un ensemble que ces dispositifs peuvent atteindre leur efficacité maximum. Le système des ECTS quant à lui doit permettre aux équipes pédagogiques de se libérer des contraintes des cursus tubulaires en favorisant la mise en oeuvre de parcours plus diversifiés et donc plus individualisés. Il va de plus permettre de renforcer la prise en compte de la validation des acquis de l'expérience (VAE) et ainsi faciliter les reprises d'études. Enfin, le renforcement, dès la première année, de l'ouverture sur d'autres disciplines que celles des enseignements fondamentaux, est apparu nécessaire pour favoriser les possibilités de réorientation. C'est pourquoi l'ouverture, à titre expérimental, de formations bi ou pluridisciplinaires est encouragée. Elles devraient permettre à l'étudiant de se réorienter plus facilement soit dès la fin du premier semestre mais surtout à la fin de la première année. L'ensemble de ces mesures doit conduire à améliorer le taux de réussite en DEUG et laisse à l'étudiant une plus grande liberté de choix.

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