Question de M. DULAIT André (Deux-Sèvres - UC) publiée le 15/11/2001

M. André Dulait appelle l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur la mise en place des 35 heures qui pose de très nombreux problèmes d'organisation et de financement dans les établissements publics que sont par exemple les maisons de retraite. En effet, la concomitance de la mise en place des 35 heures avec l'entrée en vigueur de l'allocation pour l'autonomie et la nouvelle tarification va inéluctablement se traduire par une augmentation tarifaire qui pénalisera les pensionnaires de condition modeste et indirectement les collectivités locales avec la prise en charge par l'aide sociale. Il y a pour le moins un paradoxe sinon une contradiction à engager une réforme tarifaire visant à une meilleure qualité de l'hébergement tandis que la réduction du temps de travail et les difficultés croissantes de recrutement d'agents formés et compétents augmentent la pénurie des personnels. Par ailleurs, si on considère aujourd'hui la moyenne d'âge supérieure à quatre-vingt-cinq ans des résidants, une durée de séjour de moins de deux ans, la nécessaire continuité du service 24 heures sur 24 heures, la montée inexorable de la grande dépendance, comment les gestionnaires, élus des établissements publics que sont les maisons de retraite, pourront-ils concilier ces contradictions ? Faudra-t-il mettre en place dans les maisons de retraite le système d'épargne temps élaboré en milieu hospitalier ? Le véritable enjeu n'est-il pas de rendre de manière effective ces métiers de la santé plus attractifs avec une véritable revalorisation et une vraie reconnaissance par la société ? Au final, ne peut-on craindre que seuls les riches puissent dans un proche avenir être hébergés en maisons de retraite pour lesquelles aucune aide n'a été prévue, contrairement aux grands hôpitaux et aux CHU ?

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La question est caduque

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